Mike Brant, l’étoile filante

Mike Brant a toujours chanté, préférant la scène aux bancs de l’école. À 17 ans, il est déjà une star locale chez lui, en Israël. Cinq ans plus tard, en avril 1969, il est en résidence avec son groupe au Baccara, club mythique de Téhéran, en Iran. C’est là que Sylvie Vartan, en tournée, accompagnée de Carlos, son bras droit, tombent sous le charme du jeune homme et l’invitent en France.

Lui se rêvait en crooner, fan de Dean Martin, Sinatra… il avait toujours eu l’ambition d’une carrière internationale, mais il pensait plus aux USA qu’à la France.

Quand il débarque l'été à Paris, il ne parle pas un mot de français. Ses nouveaux amis lui présentent Jean Renard, directeur artistique qui a travaillé notamment avec Johnny Hallyday, Françoise Hardy. «S'il chante aussi bien qu'il est beau, ça va cartonner», dira-t-il. Il l'imagine dans le registre des «chanteurs à minettes» de l'époque et lui écrit un hymne d'amour: Laisse-Moi t'aimer.

Jean Renard et son équipe le relookent, changent son nom de «Brand» en «Brant». Le jeune chanteur apprend le texte en phonétique. Le directeur artistique parvient à placer sa chanson sur la plus grosse station de radio de l’époque, RTL, où elle est diffusée jusqu’à dix fois par jour. Un bel exploit pour un chanteur sorti de nulle part et que personne n’a jamais vu.

Le 25 janvier 1970, six mois après avoir posé le pied en France, Mike Brant participe à son premier gala et la France tombe amoureuse. Le début d’une carrière intense qui durera cinq ans. Avant une fin tragique.

France 3, 21.05