Éric Clapton, la vie en blues
Guitariste de génie, bosseur perfectionniste, obstiné… un portrait très riche en archives et particulièrement passionnant.
Publié le 08-01-2021 à 06h00
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On a beau savoir qu'Éric Clapton est un des plus grands guitaristes du monde, voir toutes ses collaborations mises bout à bout en musique, ça donne quand même le vertige. John Mayall, Jimi Hendrix, Aretha Franklin, The Beatles, BB King… Il a joué avec tout le monde. Mieux: ce dernier dira même de Clapton qu'il «a ouvert des portes pour des musiciens comme moi». Clapton, le bluesman blanc dans une Angleterre où le blues était encore une musique marginale.
Depuis son plus jeune âge, Éric Clapton a joué, joué, joué de la guitare jusqu’à l’obsession. Jusqu’à jouer des jours et des nuits sur les disques de Muddy Waters et des musiciens qu’il admire. Jusqu’à essayer toutes les guitares et tous les amplis de Londres pour trouver le bon son. Le sien, unique. Jusqu’à pousser les ingénieurs du son en studio à changer leur façon de travailler. Lui, le jeune homme timide et effacé, mais déterminé.
Vieilles blessures
Le film revient aussi sur les moments plus douloureux de la vie du guitariste, les addictions, les drames. Lui qui a écrit deux de ses plus belles chansons à la suite de drames terribles: Layla, un amour aussi obsessionnel qu'impossible ou le déchirant Tears in Heaven écrit après la mort accidentelle de son fils. Mais son premier traumatisme remonte à l'enfance. Il a 9 ans quand il apprend que celle qu'il appelle maman est sa grand-mère. Ce jour-là, sa mère vient le voir, mais elle l'abandonnera une seconde fois. C'est à partir de là qu'il se réfugiera dans la musique, comme ces bluesmen américains qu'il admire, «seuls avec leur guitare et leur solitude immense. Trouvant dans le fait de chanter et de jouer, la seule chose qui puisse apaiser leurs souffrances.»
Arte, 22.30