La vie très secrète de Julien Clerc
À l’occasion de ses 50 ans de carrière, Julien Clerc se dévoile comme rarement dans un joli documentaire, forcément très musical.
Publié le 28-09-2018 à 06h00
Quand on mêle l’album de famille aux albums de musique, on se rend compte à quel point ils s’éclairent l’un l’autre. Et pourquoi Julien Clerc a toujours préféré se raconter dans ses chansons où il voudrait que tout soit dit.
Cette fois pourtant, il a accepté de parler un peu de lui. À commencer par la famille. Un grand-père maternel ouvrier antillais, ouvertement communiste et une famille paternelle bourgeoise plutôt gaulliste. Une double culture et une double enfance aussi. Quand ses parents divorcent, et c’était plutôt exceptionnel dans les années 50, Julien, alors Leclerc, vit deux vies parallèles bien distinctes. La semaine chez son père dans un quartier bourgeois de Bourg La Reine dans le sud de Paris. Et le week-end chez sa mère.
Il sera élevé par deux femmes très différentes, mais avec beaucoup de musique. Sa belle-mère n’écoute que du classique. Sa mère, elle, adore le jazz et écoute Brassens, Trenet, Montand…
Le piano à 6 ans
C'est sa belle-mère qui l'a mis derrière un piano dès l'âge de 6 ans. Le petit a une oreille musicale, mais pas le goût du travail. Il laisse tomber à l'âge de 13 ans. Il y reposera pourtant les mains dès ses 16 ans. Mais avec une tout autre philosophie: il évite le solfège, joue d'oreille la musique qu'il aime. C'est Dylan, les Beatles. Il dira avoir abandonné l'idée d'être «un bon instrumentiste, mais d'utiliser le piano pour inventer des mélodies». Et ça fait 50 ans que ça dure…
France 3, 21.10