Calogero, façonné par l’amour
Calogero revient avec "A.M.O.U.R.", un album au titre évocateur: d’amour il est question, sous toutes ses formes et dans tous ses états.
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- Publié le 08-09-2023 à 09h50
- Mis à jour le 08-09-2023 à 13h40
Fin 2020, Calogero proposait Centre-ville, un album écrit et produit dans l’isolement du confinement, à distance avec ses musiciens et sans réelle certitude quant à sa vie sur scène. Il revient gonflé à bloc, pour proposer sa version de l’amour avec un grand A. Car il n’est question que de ça dans ce neuvième album: les regards échangés, les premiers frissons, la distance salutaire, les ruptures douces ou amères mais aussi l’amour qui fait grandir et celui qui construit.
Côté textes, Calo continue de faire confiance à ses paroliers habituels, Paul École en tête mais aussi Pierre Reis, Dominique A et Bruno Guglielmi. Mais une "petite nouvelle" fait son apparition. Il s’agit de Marie Poulain, 25 ans, qui signait déjà le single annonciateur de l’album, Le hall des départs, sur lequel elle pose également sa voix revêche.
Des chansons, Marie Poulain en a signé trois autres, parmi les plus belles de l’album ( Dénouement heureux, Cache-cache et Si tu passes par là). Et, fait rarissime, Calogero cosigne certains textes.
Juste une chanson
A.M.O.U.R. contient juste ce qu’il faut de douces ballades et de morceaux plus rock mais celle qui saute aux oreilles et reste irrésistiblement en tête c’est Juste une chanson. Un hymne.

Un titre résolument pop aux paroles signées Paul École qui font écho au discours prononcé par Calogero, alors Président d’honneur des 38es Victoires de la musique ( "Les rêves que t’avais dans ta chambre, maquillés en valeur marchande/ Faut faire du passage sur la bande, tout doit partir, tout est à vendre/ Mort sur l’autel de l’influence et mettre ton âme en tendance/ Part de marché et pas de danse, j’voulais pas faire dans la finance/Je voulais juste faire une chanson pour les filles et les garçons/Mettre des mots sur des sons, faire danser dans les maisons"). Un texte engagé, contre le formatage musical, comme une ode à la liberté dont devraient jouir les créateurs de chanson,
Vient ensuite un duo, le seul sur ce disque, avec Gaëtan Roussel, La nuit n’est jamais noire. Calogero explique qu’il entendait la voix du leader de Louise Attaque, rencontré lors d’un festival à Nancy où ils avaient partagé J’t’emmène au vent. Un choix judicieux tant leurs voix s’harmonisent sur ce chant d’espoir.
Du Calogero pur jus mais avec une saveur nouvelle qui permet de ne jamais lasser.
"A.M.O.U.R", Universal.