Colver, quatre Bruxellois qui groovent
Colver, nouvelle sensation indie pop bruxelloise, propose un premier album qui renferme une pop qui groove.
Publié le 10-03-2023 à 17h30
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Colver est un enfant du confinement. Un groupe créé en 2020, un premier EP l’année suivante. Et voilà un premier album avec un son qui a évolué.
Entre les quatre Bruxellois, Thomas (chant, guitare, clavier), Hugo (batterie), Sasha (guitare, synthés) et Bastien (basse), c’est d’abord une histoire de musiciens. "Hugo et moi, on se croisait avec nos groupes respectifs, lance Thomas, assis à la table d’une terrasse bruxelloise réchauffée par le soleil d’hiver. Puis on a mis une annonce pour trouver un guitariste. Sasha est venu directement et on a été emballés par son jeu." Bastien est arrivé un peu plus tard: "La dernière pièce pour faire une alchimie totale", ajoute Thomas.
Ce Lifeshake, ils l’ont conçu à partir de maquettes imaginées par Thomas, mais aussi de sessions de jam lors d’une résidence à la campagne. "Nos chansons préférées ont été créées là, dit Sasha. On a fait évoluer le son pour laisser plus de place aux synthés, à la session rythmique…"
Montrer ce qu’on fait
Un premier album, pour un jeune groupe, ça reste une étape importante, pour montrer "ce qu’on sait faire". "Ça permet plus de variété, on y a mis deux ballades, trois titres plus radio, deux-trois où les instruments sont plus en avant, plus pour le live… Ça, on ne peut le faire que sur ce format-là, sinon, ça aurait l’air de partir dans tous les sens."
Il y a aussi pour la première fois un peu de français, sur If It Ain’t Love. Et ça leur va bien. Même si ce n’est pas si simple. Une question de pudeur, dit Thomas: "Quand j’écris en français, c’est comme une mise à nu hyper intime. J’ai l’impression d’être impudique, que c’est trop brut. Mais je me rends compte que c’est possible et cette chanson a ouvert la voie. On écoute beaucoup de musiques anglo-saxonnes, mais on s’est rendu compte qu’on pouvait chanter dans sa langue et toucher les gens."
Dans leur son, on retrouve des influences comme les Flamands de Balthazar ou les Britanniques de Jungle. Mais ils assument des influences bien plus larges de "tout ce qui groove dans la grande famille indie, avec une touche de pop".
Ils se lancent des vannes, se complètent. Pourquoi ça marche si bien entre les quatre musiciens ? Ils ont une explication: "Entre nous, il n’y a pas d’ego, on est au service de la musique."
Colver, "Lifeshake", en concert le 25 mars à la Maison Folie à Mons, le 28 mars au Botanique à Bruxelles, le 15 avril au Squat festival à Namur, le 24 avril à LLN (TBA), le 6 mai au Bind Festival à Beauraing, le 19 mai Kultura Liège, 18 juin à Charleroi (TBA).