L’Avenir était au Graspop à Dessel: comme un sentiment de libération
Le fidèle public du Graspop a fêté royalement le 25e anniversaire du festival qui effectuait son retour après deux éditions annulées. La plaine de Dessel a vibré.
Publié le 20-06-2022 à 07h00 - Mis à jour le 20-06-2022 à 08h23
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La saison des gros festivals a commencé en fanfare ce week-end avec le Graspop. Quoique, "fanfare" n’est peut-être pas le terme approprié quand on évoque la déferlante de décibels qui a recouvert la plaine de Dessel du jeudi au dimanche. Quelque 52000 visiteurs par jour et cinq scènes, cela vous donne une petite idée de l’événement. Des visiteurs majoritairement habillés en noir alors que la canicule était annoncée, est-ce vraiment une bonne idée? Il en faut toutefois plus que cela pour effrayer le public de métalleux et cela d’autant qu’il était sevré après deux éditions annulées pour les raisons que vous connaissez.
Mais malgré ces conditions particulièrement éprouvantes (hormis le dimanche), la majorité des participants s’est montrée raisonnable et si les pompes à bière ont turbiné joyeusement (on ne se refait pas), on a rarement vu autant de personnes avec des bouteilles d’eau à la main et une casquette sur la tête, alors que les zones d’ombres étaient ardemment recherchées.
Promesses tenues
L’affiche proposée à l’occasion de cette 25eédition a tenu ses promesses et cela malgré quelques annulations (essentiellement américaines, dont Aerosmith), parfois même quelques jours seulement avant l’événement (Sacred Reich, Killing Joke…).
La grande scène était partagée en deux, comme c’est le cas depuis quelques années, une solution toujours aussi efficace qui permet d’éviter de longs temps morts entre deux formations. Les vieilles gloires continuent de tenir le pavé avec, dès jeudi soir, Iron Maiden qui clôturait la première soirée et pouvait enfin interpréter des extraits de son dernier album ( Senjutsu ) dans un décor toujours aussi spectaculaire.
Les trois jours suivants, c’était au tour de Megadeth, Judas Priest puis de Whitesnake (qui effectuait sa tournée d’adieu), Scorpions, sans oublier Europe et Foreigner – dans une configuration plus proche du classic rock que du metal dans ce cas – de se présenter sur la plaine de Dessel.
On retiendra aussi, parmi les dizaines de prestations, celles de Five Finger Death Punch, les Belges d’Amenra, Korn, mais aussi A day to Remember et son easycore contagieux à souhait qui a véritablement retourné la plaine en pleine après-midi.
Artistes déchaînés et émus
Mais outre tous ces concerts couvrant l’ensemble des nombreux styles du metal (black, death, trash etc.) tant sur la scène principale que dans le Marquee, le Metal Dôme ou la scène punk/hardcore, c’est ce sentiment de libération et de soulagement qu’on a pu constater après ces deux années de frustration. Des artistes déchaînés, soulagés et souvent émus de retrouver un public qui l’était tout autant. Un sentiment qui risque de perdurer dans tous les festivals cet été.