Premier concert d’Angèle à Bruxelles: en noir-jaune-rouge et avec Damso
Hier soir, Angèle a conquis son public avec un show calibré au millimètre près et tant pis pour la fraîcheur et la spontanéité.
Publié le 17-05-2022 à 10h09 - Mis à jour le 17-05-2022 à 10h32
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Première étape de son Nonante-cinq Tour , hier soir à Forest pour Angèle qui retrouvait son public et Bruxelles, sa belle.
Dans la salle, les petites filles, leurs mamans et énormément d’adolescentes trépignaient d’impatience. Lorsqu’enfin, Angèle portant une jupe noire, un top rouge et une veste jaune, une tenue confectionnée par Chanel, apparaît.Cambrée telle une James Bond Girl, elle ouvre son show avec Plus de sens , un titre conçu pour les retrouvailles avec le public.
Les titres de son second album se mélangent aux tubes du premier.Et quand arrive Tout oublier , le frangin Roméo Elvis n’est pas là, remplacé par un karaoké géant.
Pas de place pour l’impro

Très vite, on ressent la maîtrise et le professionnalisme: cette tournée, Angèle l’a conçue pour les grandes salles avec des chorégraphies millimétrées et des effets de lumières constants.
On assiste à une "dualipalisation" d’Angèle.Prenant visiblement exemple sur la star britannique avec laquelle elle partage le titre Fever , la Bruxelloise a vu les choses en grand et a travaillé dur pour parfaire son show.
Les titres s’enchaînent dans une logique implacable.Les poses sont travaillées.Les chorégraphies parfaitement synchronisées avec ses six danseurs.Et la voix naturelle s’efface lissée par les machines (même lorsqu’elle s’adresse au public, l’AutoTune rend sa voix métallique).
S’en est fini des petites aspérités, des légers accrocs, du micro spontanément tendu vers le public.La fraîcheur et le naturel ont fait place à la mécanique.La chenille est devenue papillon et entend bien déployer ses magnifiques ailes pour voler tout là-haut et vendre du rêve.
Une cerise nommée Damso
Qu’importe, le public est conquis et c’est lui qui parviendra à rendre les choses plus humaine: lorsqu’une personne visiblement éprouvée par la chaleur montre des signes de détresse, Angèle s’interrompt et attire l’attention des secours arrête de chanter. "Je ne peux pas continuer si quelqu’un va mal…"
Au piano, les choses s’apaisent. Elle entame Taxi puis la fameuse reprise de Bruxelles de Dick Annegarn et on retrouve la Angèle d’alors.Celle de l’émotion, celle qui parle à son public comme à ses amis.
Et quand on évoque les amis, on est à peine surpris de voir débarquer Damso pour chanter Démons .Trois minutes qui mettent tout le monde d’accord: le boss c’est lui.
Angèle a gardé le « meilleur » pour la fin: les tubes de l’album Brol viennent conclure le show et Angèle n’a presque plus besoin de chanter sur La loi de Murphy , Je veux tes yeux ou Balance ton quoi . Elle finira évidemment avec Bruxelles, je t’aime et ses fameuses gaufres… de Liège et de Bruxelles planant telles des astéroïdes dans un ciel où ne brille que l’étoile Angèle.