Violoncelles et public reviennent au Reine Élisabeth
Le concours Reine Élisabeth, après deux années perturbées, reprend du service avec une édition consacrée au violoncelle qui débute aujourd’hui à Flagey.
Publié le 09-05-2022 à 06h00
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Chaque année, le mois de mai est synonyme de retour du concours instrumental le plus connu du grand public, le Reine Élisabeth. Il permet à de jeunes musiciens (moins de 30 ans) de se faire remarquer afin de commencer, espérons-le pour eux, une brillante carrière internationale.
Une édition consacrée au violoncelle, et ce, pour la deuxième fois seulement depuis le début de l’histoire du concours. La précédente, en 2017, avait été remportée par le Français Victor Julien-Laferrière.
Face à un jury prestigieux, 68 candidats joueront, sur la scène de Flagey, trois œuvres lors de la première épreuve. À l’issue de cette première semaine, les 24 demi-finalistes présenteront un concerto de Haydn accompagné par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et un récital. Et, après une semaine de repos, les 12 finalistes restants interpréteront au palais des Beaux-Arts cette fois, un concerto de leur choix et une œuvre inédite, composée spécialement pour cette occasion, le tout accompagné par le Brussels Philarmonic.
Une Belge en lice
Le Reine Élisabeth se distingue justement des autres par cette œuvre inédite imposée pour laquelle ils ont une semaine, sans aides extérieures, pour découvrir, déchiffrer et s’approprier une œuvre qui n’a jamais été jouée auparavant.
Les 68 candidats sélectionnés dans la compétition, 20 femmes et 48 hommes, représentent 26 nationalités différentes et sont âgés de 18 à 30 ans. Ce sont les États-Unis qui comptabilisent le plus de candidats (12), suivis par la Corée (10) et l’Allemagne (9). Mais nous suivrons avec beaucoup d’attention et un peu de chauvinisme le parcours de l’unique candidate belge, Stéphanie Huang, 26 ans, actuellement en résidence à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth. Issue d’une famille de musiciens, elle a été formée entre autres, au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles et au Conservatoire National Supérieur de Paris. Son père est violoniste, sa mère, violoncelliste — c’est elle qui lui donnera ses premières leçons — et sa sœur, Sylvia Huang, a été finaliste (et prix du public) de l’édition violon en 2019.
Après deux ans de perturbations, le concours renoue enfin avec le public: l’édition de 2020 dédiée au piano avait été reportée en 2021 et fut jouée presque à huis clos.
Première épreuve: 9-14/05 à Flagey (15 h et 20 h). Demi-finale: 16-21/05 à Flagey (15 h et 20 h) et finale: 30/05-4/06 au Palais des Beaux-Arts (20 h).