Sofiane Pamart: lettre à son public

Une reconnaissance qui s'exprime totalement dans ce second album qu'il dédie à son public. Telle une lettre dont les titres des morceaux mis bout à bout, forment un message de remerciement: "Dear Public Your Love Save Me From Solitude Forever Sincerly Sofiane PS I Wrote This Album In Asia".

On peut difficilement faire plus clair… "Vu que je fais une musique sans parole, je voulais quand même envoyer un message de reconnaissance à ce public qui a cru en moi, tout en restant moi-même avec une musique sans mot. Chaque note raconte quelque chose et chaque personne la reçoit comme il le veut, en fonction de son vécu."

Asie fascinante

Autre particularité de Letters: il a été composé en Asie, découverte lors de sa première tournée. "Quand on tourne, on n'a pas le temps de se poser mais j'ai vraiment eu un coup de cœur pour l'Asie. J'ai voulu y retourner plus longuement. J'y suis resté presque cinq mois et j'ai visité six pays. C'est tellement grandiose que ça en devient effrayant. Je suis fasciné par leur sagesse, la façon dont ils font juste ce qu'il faut, sans en faire trop et, à l'inverse, la profusion de choses dans les villes; la technicité à outrance; le gigantisme… Ça donne le tournis."

En résulte un album à la fois intimiste et virevoltant teinté d'ambiances nocturnes et que l'on écoute en boucle sans jamais se lasser. "J'aimerais tellement pouvoir observer la façon dont ma musique est écoutée. Est-ce qu'elle accompagne quelqu'un qui marche seul dans la nuit ou une femme qui attend un enfant? Est-ce que des enfants jouent et s'amusent pendant que ma musique passe dans le salon? Est-ce qu'elle rend mélancolique ou heureux? Ça me plaît d'imaginer que j'accompagne les gens à différents moments de leur vie."

Reconnaissant, doux, chaleureux… Sofiane Pamart est comme cela aussi dans la vie et trépigne à l’idée de retrouver les salles de concerts.

"Dès mon premier concert au Montreux Jazz Festival, j’ai connu une connexion avec le public. Je sais à présent qu’il connaît ma musique par cœur, j’arrive à le ressentir en marquant des points de suspension inattendus. C’est vraiment jouissif. Jouer en public, c’est une libération. Et, cette fois, je vais faire de grandes salles comme l’Accor Arena de Paris. C’est dingue!"

En concert à l’AB, le 4 et 5 juillet.