Le mois de mai 2021 dans la ziquemachine à remonter le temps
Petit moment de détente musical. Qu’écoutait-on en mai 2011, 2001, 1991, 1981, 1971 et 1961? Réponse dans ce petit montage signé Patrick Zirpolo qui nous emmène dans une ziquemachine à remonter le temps.
Publié le 01-05-2021 à 14h45
2011Jessie J feat. B.o.B – Price Tag
Après avoir obtenu un premier succès avec Do it like a dude fin 2010, Jessie J (Jessica Ellen Cornish de son vrai nom) obtient son premier numéro un dans de nombreux pays du monde (Belgique, France, Allemagne, Hongrie, Irlande, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni) avec son deuxième single, Price Tag (Étiquette de prix).
Une consécration pour la jeune femme, qui a fait la première partie de la tournée de Cindy Lauper en 2008, et qui était jusque-là habituée à écrire des chansons pour Rihanna, Justin Timberlake, Alicia Keys, Miley Cyrus ou Britney Spears.
Ce single figure sur son 1er album, Who You Are, qui sort en février 2011. Six singles en seront extraits, et tous se classeront dans le Top 10 au Royaume-Uni, faisant d’elle la première artiste britannique à réussir cette performance.
Price Tag a été écrite avec Dr Luke et Claude Kelly, alors que Jessie travaillait avec eux sur la chanson Party in the USA destinée à Miley Cyrus. Elle explique au journal The Sun y avoir pensé en se disant que «l'argent est au centre de tout et que tout le monde est si sérieux.»
2001Shaggy – It wasn't me
Le début des années 2000 marque le grand retour de Shaggy au premier plan. Après les succès de Oh Carolina (1993) et Boombastic (1995), le chanteur jamaïcain (de son vrai nom Orville Richard Burrell) avait un peu disparu des radars. Lâché par sa maison de disques Virgin en 1999, il rebondit chez Dreamworks en 2000 et publie l'album Hot Shot. Bingo pour son nouveau label puisque les titres It wasn't me et Angel deviennent des tubes. It wasn't me est d'ailleurs à ce jour le plus gros tube de Shaggy, n°1 en Australie, Autriche, Flandre, France, Irlande, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni et USA.
Pour ceux qui n'auraient pas compris le pitch, la chanson It wasn't me parle d'un homme qui demande conseil à un ami après que sa petite amie l'ait surpris à la tromper avec la voisine («the girl next door»). Son ami lui dit de mentir, malgré l'évidence, en lui disant «It wasn't me» («Ce n'était pas moi»). Dans la vidéo, c'est le chanteur jamaïcain RikRok – que l'on peut entendre dans la chanson – qui joue le mari volage et Shaggy l'ami qui le conseille.
1991Wamblee ?– Anitouni
Belgique, terre du surréalisme. On en a un énième exemple en ce milieu d'année 1991 avec l'accession en tête des hit-parades de Anitouni, morceau chanté par deux Indiens peinturlurés qui se produisent sous le nom de Wamblee. Ils passeront régulièrement dans l'émission de variété 10 qu'on aime sur RTL TVI, présentée par Alain Simons et Sandra Kim.
Le groupe est composé de deux frères, Wachtay et Olowan. Sur le site officiel de Wamblee, on peut lire ceci: «C'est le 8 décembre 1968, que Wachtay voit le jour à Bruxelles. À 8 ans, Wachtay s'inscrit au solfège et, sur le chemin du retour vers la maison, il prend goût à composer. Il se rend compte très vite de la richesse des autres cultures. Une rencontre va changer la direction de ses pensées, de sa vision des choses ou tout simplement de sa vie: Blue Cloud (Nuage Bleu), une charmante dame amérindienne installée en Belgique depuis quelques décennies et qui, à la mémoire de ses ancêtres, pratique encore certaines cérémonies dans une ambiance authentique. En 1991, avec son frère Olowan, fondateur du groupe, Wachtay le leader, et Wota qui a quitté le groupe en 1994, et grâce à la complicité de ses frères musiciens du studio I.P.N. (actuellement Studio Air), ils reprendront sous le nom de Wamblee un chant du folklore amérindien: Anitouni».
Vous vous rappelez sans doute avoir chanté Anitouni chez les louveteaux ou les scouts dans les années 70. Il s’agirait à la base d’une berceuse amérindienne qui s’est propagée on ne sait trop comment dans le monde entier.
1981Bucks Fizz – Making Your Mind Up
En mai 1981, le groupe anglais Bucks Fizz trône en tête des charts avec Making Your Mind Up, une chanson pop au style rétro qui vous fera sans doute penser à un groupe pop suédois bien connu: Abba. Il ne s'agit pas d'une coïncidence. Le groupe anglais a en effet été formé spécialement pour le concours Eurovision. Il a lieu cette année-là le 4 avril à Dublin, en Irlande, suite à la première victoire de Jimmy Logan. Et lors de sa création, Bucks Fizz a pris comme modèle Abba, vainqueur en 1974 avec la chanson Waterloo.
Cela fonctionne, puisque Bucks Fizz remporte le concours avec sa chanson pop à la mélodie facilement mémorisable et 136 points dans la besace. Ils devancent l'Allemagne (Lena Valaitis, Johnny Blue) et la France (Jean Gabilou – Humanahum). Ils deviennent numéro un au Royaume Uni et un peu partout en Europe.
1971Séverine – Un banc, un arbre, une rue
Pour l'année 1971, on reste dans le concours Eurovision, toujours à Dublin en Irlande, puisque c'est une certaine Dana qui a remporté la victoire l'année précédente avec All Kinds of Evertything.
Pour sa 13e participation, Télé Monte Carlo décide – après une sélection en interne -d'envoyer une certaine Séverine, avec sa chanson Un banc, un arbre, une rue. Née Josiane Grizeau en octobre 1948, la jeune femme de 22 ans a d'abord chanté sous le nom de Céline avant d'opter pour Séverine. Avant sa carrière solo, elle chante dans un groupe, Les Murators, dans lequel on retrouve un certain Alain Legovic (futur Alain Chamfort) aux claviers.
Elle y fait un passage éclair, car en 1970, elle obtient un premier succès en solo en chantant le thème (composé par Francis Lay) du filmLe passager de la pluiede René Clément, qui sort en 1970 et au générique duquel on retrouve Charles Bronson, Marlène Jobert et Annie Cordy.
TMC a eu le nez creux puisque Séverine remporte le concours devant l'Espagne (Karina, En un mundo nuevo) et l'Allemagne (Katja Ebstein, Diese Welt). Il s'agit de la seule victoire de Monaco et elle est un peu particulière, puisqu'aucun membre de l'équipe n'était né sur le Rocher. Séverine déclarera même n'y avoir jamais mis les pieds, oubliant qu'elle y avait quand même tourné le clip de présentation…
1961The String-A-Longs – Wheels
On termine cette sélection de la ziquemachine du mois de mai par cet instrumental – Wheels (roues) - signé par le groupe texan The String-A-Longs.
Le groupe est formé par les guitaristes Richard Stephens, Jimmy Torres et Keith McCormack, le bassiste Aubrey de Cordova et le batteur Don Allen. Ce premier single sort en décembre 1960 aux États-Unis et devient leur plus gros hit. Ils en vendent plus d'un million de copies. Mais ils ne devinrent pas riches, car leur label, Warwick Records, se mettra en faillite afin de ne pas payer leurs royalties…
Le groupe continuera à produire quelques singles par la suite, mais finira par se dissoudre en 1964.