Flo Delavega, les pieds dans la terre et la tête ailleurs
Après avoir quitté Paris pour la campagne, Flo Delavega livre un 1er album habité par cet amour de la nature et des choses simples.
Publié le 06-03-2021 à 06h00
Un vent de fraîcheur flotte autour du premier album de Flo Delavega (la moitié du binôme Frérot Delavega). Un projet très personnel né chez lui, au cœur des Landes, où il a retrouvé la terre et une vie plus simple.
Un besoin vital de retrouver la nature
Avec Rêveur Forêver, il empoigne sa guitare et livre 11 titres en fusion avec la nature qu'il nous invite à chérir et à respecter. «Quand le projet avec Jérémy (Frérot, NDLR) s'est achevé, j'ai ressenti le besoin de retourner à la campagne, de plonger les mains dans la terre et de vivre plus en phase avec elle. C'était une véritable nécessité physique, explique-t-il. J'ai eu la chance de pouvoir prendre mon temps, je n'avais pas vraiment d'objectif clair.Mais ces années d'une certaine introspection m'ont permis d'y voir plus clair sur ce que je voulais faire de ma vie personnelle et artistique. Je devais réaliser quelque chose qui vibre en moi, faire ma part.»
Si la nature est partout (on entend le feu qui crépite, les oiseaux qui chantent), dans chacun des textes, la notion de rêve est omniprésente, non pas qu'il soit particulièrement idéaliste mais plutôt constamment perdu dans ses pensées. «J'ai toujours eu tendance à rêver, à m'absenter, à être plongé dans mes pensées… Et quand j'invite les gens à rêver, ce n'est pas forcément de façon utopique mais plutôt pour qu'ils reprennent le pouvoir sur leur vie. »
Des multitudes de mondes
Et lorsqu'on évoque un certain militantisme dans ses textes, il préfère parler de prise de conscience. «Je pense en tout cas qu'il n'est jamais trop tard pour changer le monde. D'ailleurs, il y a, à mon sens, une multitude de mondes et de réalités. Il y a moyen de vivre pleinement en harmonie de plein de façons différentes. Et cette multitude de petits mondes est très enrichissante.»
Si le confinement n'a pas eu de réel impact sur la conception de Rêveur Forêver, il en a eu sur sa vision du monde. «Le confinement n'a pas bouleversé ma vie mais la situation est venue confirmer des choses par rapport au monde auquel je crois. Beaucoup de gens se sont posé ces questions. C'est un peu comme si cette crise était venue réveiller nos consciences. Alors, évidemment, ne pas pouvoir voir mes amis ou ma famille n'est pas une partie de plaisir comme pour tout le monde mais globalement, j'y ai décelé des choses positives.»
Positives comme cet album parfaitement dans l’air du temps et qui invite à se poser et à partir rêver ailleurs.
«Rêveur Forêver», Warner.