INTERVIEW | Catherine Ringer: «Sur scène, je me sens utile»
Avec une intégrale et une tournée soldout, Catherine Ringer fête les 40 ans des Rita Mitsouko. Rencontre.
Publié le 10-12-2019 à 06h30
«Marcia Baïla», «C’est comme ça», «Les Histoires d’A», «Andy», «Ding Ding Dong»… des tubes qui ont traversé les décennies. Catherine Ringer, moitié du duo des Rita Mitsouko continue de les faire vivre sur scène. Dans la joie.
Vous êtes en tournée et c’est complet partout. Apparemment les gens ont très envie de vous voir…
Enfin, ils ont envie d’écouter ce concert spécial Mitsuko.
C’est différent de votre tournée précédente?
Oui, je pense qu’il y a un côté célébration de toute une époque que les gens ont aimée. Quand je fais mes nouveautés, je chante aussi du Rita Mitsuko mais là, c’est exclusivement ça.
Si on est trop lassé, qu’il y a une chanson qui vous dégoûte, on la chante mal, je pense.
Il y a des tubes que vous ne pouvez pas ne pas chanter…
Oh ben vous savez, je chante ce que je veux. En général, j’en fais un ou l’autre. Parce qu’il faut le faire bien, aussi. Si on est trop lassé, qu’il y a une chanson qui vous dégoûte, on la chante mal, je pense.
Est-ce que vous vous sentez prisonnière de certaines chansons?
Quand j’ai une grosse lassitude de quelque chose, je prends la liberté de ne pas le faire. Ça peut arriver oui. Par exemple pour les émissions de télé quoi demandent toujours les plus connues. Mais bon, je ne me plains pas du tout.
L’intégrale est sortie fin septembre. Il y a un disque de raretés, elles étaient où ces chansons?
Elles se baladaient un peu. Elles étaient soit sorties sur des faces B, soit carrément pas sorties.
Qu’est-ce qui vous fait avancer
(elle réfléchit un moment) Je pense que j’ai encore, par moments, de bonnes inspirations. L’échange avec le public, le fait de faire des progrès aussi. Et puis je me sens bien à mon aise sur scène.
Des progrès?
Toujours. Il y a peut-être aussi des choses qui sont moins bien, mais peut être aussi des choses qui sont mieux.
Comme quoi?
La souplesse vocale, le fait de moins prendre les choses en force.
La scène, on peut y être accro?
Oui, bien sûr, il y a l’adrénaline que ça donne, le plaisir de l’échange avec le public. Accro, je ne sais pas. Mais si on aime ça, ça vous manque quand on ne le fait pas…
Sur scène, je me sens à ma place
Et ça vous manque quand vous ne le faites pas?
Au bout d’un moment, oui. Je me sens vraiment utile quand je suis sur scène parce que j’ai vraiment l’impression d’apporter cette énergie vitale, cette joie qui fait que je me sens bien à ma place. Sur scène, on rentre dans un univers de rêve, d’imaginaire et j’aime ça moi. Dire «allez venez on va dans un endroit qui n’est pas la réalité de tous les jours».
Comment vous êtes après un concert?
En pleine forme en général. J’arrête pas avant 2h, 2h30. On est gai, on est contents, surtout quand ça se passe bien, comme la plupart du temps. Éveillée en tout cas.
C’est quelque chose qui vous remplit d’énergie…
Je donne beaucoup d’énergie, mais j’en reçois aussi beaucoup, c’est une circulation. C’est quelque chose qu’on fait ensemble, un concret. On allume un feu et quand c’est réussi, c’est entre moi et le public qu’il se passe quelque chose.
Intégrale 13 vinyles ou 13 CD, double best-of, Because Musique. Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko en concert cet été en Belgique.