Rock Werchter 2019: nostalgie et crème solaire
La plaine de Werchter a fermé ses portes dimanche soir, après quatre jours de concerts. Retour sur les temps forts.
Publié le 01-07-2019 à 08h08
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/UPVWZJV35FBRRGNB2TRWGH37Q4.jpg)
C’est sur une note familière que s’est clôturé le festival de Werchter hier soir. Muse, le groupe de rock mené par Matthew Bellamy se produisait pour la septième fois depuis leur première participation, en 2000. Le trio britannique n’était pas le seul client fidèle de cette année. Parmi les 97 groupes qui ont animé les quatre scènes de la plaine, une grande majorité connaissait déjà les lieux. Des valeurs sûres, c’est ce qui fait l’identité du festival flamand depuis quarante ans. Le concert acclamé de The Cure, le vendredi soir, en a témoigné. Le groupe de rock britannique, le plus attendu cette année, a tenu toutes ses promesses en offrant un moment inoubliable aux festivaliers. À 60 ans, Robert Smith et les siens en ont encore dans le ventre!
L’édition 2019 a donc répondu aux attentes de cette machine à têtes d’affiches. Les exclus The Cure, Muse, P!nk, The Blaze, Kylie Minogue, Janelle Monae ont rameuté les foules, même si, grande première, le festival n’affichait pas sold-out des mois à l’avance. La faute au prix élevé des places, peut-être, ou à un line-up déjà vu.
Organisation sans fausses notes
Cela étant, l’ambiance Rock Werchter était bien là. Même si de malicieuses chenilles processionnaires sont venues légèrement enrayer cet appareil extrêmement bien huilé. Des horaires respectés à la minute près, aux dispositifs anti-chaleur mis en place un peu partout sur le site, le festival a encore prouvé l’efficacité et le professionnalisme de ses équipes. Il en fallait pour gérer une marée humaine comme celle-là par des températures caniculaires. Car l’immense plaine a pris des allures de Sahara ces quatre derniers jours. Le moindre coin d’ombre devenait ainsi une denrée aussi précieuse qu’une place devant la Main Stage. Évidemment, ils avaient tout prévu. Le public, en transhumance d’une scène à l’autre par plus de trente degrés était ainsi rafraîchi par des brumisateurs, en plus des points d’eau non potable dispersés en suffisance sur le site. En outre, exceptionnellement cette année les mélomanes avaient le droit de passer les portiques avec une gourde vide qu’ils pouvaient remplir à foison entre deux concerts. Ou entre deux bières. Toutes ces mesures, prévues en suffisance, ont fait leur job. La bourgmestre de Rotselaar, Jelle Wouters a ainsi annoncé que la Croix-Rouge n’avait pas dû intervenir davantage que les années précédentes.