Rock Werchter, jour 3: Angèle, The Good The Bad and Macklemore
On attendait Florence + the Machine et Angèle mais ce sont finalement Macklemore et The Good The Bad and The Queen qui ont séduit.
Publié le 30-06-2019 à 09h48
Un soleil de plomb s’est abattu sur la plaine de Werchter ce samedi et les festivaliers ne savaient plus où se mettre pour échapper aux rayons du soleil. Mais le risque d’insolation ne les a pas empêchés de se masser devant la Main Stage pour acclamer Macklemore.
La troupe a littéralement déchaîné la foule qui, attirée par la bonne humeur communicative du chanteur coiffé d’un bandana rouge «pas du tout raccord avec les chapeaux bleus que tout le monde porte ici». Le groupe bondissant de long en large a servi un set festif et enjoué avec leurs tubes «Thrift Shop», «Downtown» ou encore «Can’t Hold us». Une tuerie qui aurait bien attendu la nuit pour mettre le feu plutôt que de se taper le cagnard de la fin de journée.
Angèle embrase la grange
Au même moment sous la chaude toile de «The Barn», la douce Angèle toute de paillettes vêtue entamait son set, presque classique aujourd’hui. Le festivalier, principalement flamand, n’a cependant pas boudé la musique engagée de la Bruxelloise qui affichait complet. «La Loi de Murphy», «La Thune», «Balance ton quoi»… que ceux qui n’avaient pas réussi à décrocher de tickets se rassurent: Angèle a délivré à peu de chose près le même set que celui qu’elle propose en salle. À l’exception d’une «bataille» de pistolet à eau qu’elle et ses danseuses se sont amusées à livrer pour le plus grand bonheur des fans assommés par la chaleur.
C’est classe, dansé, bien fait à défaut d’être complètement original. On laisse le charme agir en profitant du coucher du soleil.
Le seigneur Damon Albarn
Un peu plus tard, alors que Florence + the Machine s’égosille dans une vaporeuse robe blanche sur la scène principale, les briscards de The Good The Bad and The Queen, emmenés par un Damon Albarn guilleret installent leur musique sombre et inspirée dans un «Kub C» à peine rempli au tiers. Pas grave «j’aime ce côté intimiste», s’écriera Damon Albarn.
Les titres envoûtants de cette formation hybrides conviennent parfaitement au lieu. Le groupe est bon, les mélodies magnifiques et les problèmes techniques (dont un fil de micro bien encombrant) n’entament pas l’énergie du groupe qui donne tout ce qu’il a. Un vrai moment artistique durant lequel le temps est resté comme suspendu.
Mais à l’extérieur, la nuit était bel et bien tombée installant un cocon frais et douillet pour les Anglais de Mumford and Sons. Choix étonnant que cette pop-folk pour terminer la journée même si le groupe cartonne au Nord du pays. «Little Lion Man», «I Will Wait», «The Cave»… Marcus Mumford a joué tout ses atouts et n’a pas failli tant au micro qu’au milieu de la foule ou derrière les fûts. Une délicieuse façon de terminer cette troisième journée avant un dimanche moins chaud qui accueillera entre autres l’incroyable Lizzo, Balthazar, Greta Van Fleet, New Order et Muse.