Lou Doillon (s’)électrise
Un troisième album plus électrique pour Lou Doillon. Avec toujours cette voix au pouvoir magnétique.
Publié le 01-02-2019 à 06h00
En 2012, quand Lou Doillon a sorti son premier album, Places, les a priori jouaient un peu contre elle: une actrice qui chante, une «fille de»… Et pourtant la benjamine du clan Birkin a mis tout le monde d'accord avec sa voix grave portée par une jolie folk mélancolique. Au point d'être récompensée de la Victoire de l'artiste féminine l'année suivante. Pas banal pour un premier album.
Puis il y a eu Lay Low en 2015. Et voilà maintenant Soliloquy… et quelques changements.
Lou Doillon délaisse les guitares folk pour un son plus électrique. Plus synthétique, même sur des titres aux touches eighties comme All These Things. Mais pas que. Comme sur splendide duo baigné de piano avec Cat Power It's You.
Elle écrit et compose textes et musique. Mais pas sans partage. Pour le premier album, elle avait fait appel au dandy Daho. Pour le deuxième, on y entendait la touche du Canadien Taylor Kirk (de Timber Timbre). Ici, elle est allée chercher chaque réalisateur pour lui confier des chansons en particulier, pour leur tailler un habit sur mesure. Il y a Benjamin Lebeau, moitié de The Shoes, Dan Levy (The DO) ou Nicolas Subréchicot, son claviériste sur scène et multi-instrumentiste de l’album. Ça donne un album plutôt varié, plus pop, fantaisiste et coloré.
La voix, elle, ne change pas, reconnaissable à la première note, grave et posée à la fois. Magnétique.
Lou Doillon, «Soliloquy», Universal. En concert le 29 avril aux Nuits Botanique à Bruxelles.