Souls Classics in Symphony par Helmut Lotti: «Je n’ai pas voulu rester dans le son Motown»
Helmut Lotti présente son nouvel album «Soul Classic in Symphony». Avec des reprises soul dans un sens large, mais aussi trois compositions propres.Une tournée internationale est prévue l’an prochain pour celui qui sera bientôt coach dans The Voice Seniors.
Publié le 28-09-2018 à 07h00
Il faut battre le fer quand il est chaud. Après un retour sur scène réussi en Wallonie en début d’année, Helmut Lotti dégaine un nouveau disque. Intitulé Soul Classics in Symphony, il est et riche de 11 reprises et 3 titres écrits par lui-même. Il permet de retrouver le crooner gantois au meilleur de sa forme.
Helmut Lotti, lors de notre dernière rencontre, vous affirmiez que vos fans vous voyaient avant tout comme un romantique. En commençant par une reprise de «My Girl» des Temptations, vous ne pouviez pas faire plus romantique…
Voilà, c’est pour ça que j’ai fait cet album de soul! C’est un genre de musique très romantique, mais aussi très passionnel. Il y a aussi beaucoup de belles mélodies. C’est ce que j’ai essayé de chercher. Et surtout, je n’ai pas voulu rester dans le son typique de la Motown.
Votre vision de la soul est du coup assez large…
Oui! Mais pour moi, le premier critère, c'est chanté par un artiste black. Mais moi, je suis blanc. Donc j'ai dû trouver mon propre truc pour pouvoir chanter cette soul. Et ce truc, cela a été d'ajouter un peu d'Elvis dans l'interprétation et d'ajouter dans les arrangements un peu de chaleur de Burt Bacharach (NDLR: auteur américain, qui a écrit What's New Pussycat? pour Tom Jones ou Walk On By pour Dionne Warwick).
Et qu’est-ce qui a influencé le choix des titres?
Au début, j’avais une liste de 50 chansons. Mais il y avait quelques impératifs: les chansons devaient être connues et je voulais avoir beaucoup de variations rythmiques, avec des ballades, des morceaux plus up-tempo… et aussi de belles mélodies. Je ne voulais pas uniquement du rythme et du groove. C’est pour ça que My Girl est la chanson parfaite pour illustrer ce que je fais sur cet album.
Vous faites des reprises depuis longtemps. Est-ce que vous écoutez encore la version originale et les reprises des titres que vous reprenez?
Moi, j’écoute toujours toutes les versions que je peux trouver. Et ensuite, je fais mon truc, tout en essayant de respecter la version originale. On doit encore pouvoir la reconnaître! (rires) Mais personnellement, je pense qu’il est possible de faire dix versions pour chaque chanson. Après, déterminer la meilleure, c’est une question de goût. Moi j’essaye de faire la version ultime Helmut Lotti.
Sur «If You Don’t Know Me by Now», vous chantez en duo avec la Néerlandaise Edsila Rombley…
Oui, je suis très content de partager ce duo avec elle car j’ai toujours été un grand fan de Gladys Knight et je trouve que Edsila s’en rapproche parfois très fort.
J’ai lu que vous l’aviez trouvée sur Youtube…
Mon manager la connaissait et m’a dit que je devais y prêter une oreille. Je suis donc allé sur Youtube et j’ai été époustouflé.
Vous allez souvent sur Youtube pour repérer des chanteurs?
Oui, oui, bien sûr! Je fais ça souvent.
Dans le communiqué qui accompagne la sortie de l’album, on dit que vous avez découvert la chanson «So You Win Again» des Hot Chocolate en nettoyant les miroirs d’une discothèque…
C'est faux! C'est une erreur de traduction. En fait, je ramassais les verres vides dans un dancing chaque samedi. Je suis un très mauvais nettoyeur de vitres, on le voit quand on vient chez moi… (rires) Sinon, c'était une discothèque pour des gens âgés entre 30 et 60 ans, dans les années 80. On y passait du Claude François, Ottawan (NDLR: il commence à chanter D.I.S.C.O.), Dario Moreno… Et puis parmi tout ça, il y avait So You Win Again. C'est une chanson que j'ai toujours aimée, faite par un groupe anglais. Donc je ne sais pas si c'est encore de la soul (rires). Mais pour moi, cela en est.
L’ambition avec cet album, c’est de tourner à nouveau à travers le monde?
Oui, mais je ne sais pas si ça va marcher partout. Là, je vais tourner en Flandre et en Wallonie. Et puis, à partir de janvier, je vais en Allemagne, Autriche, Suisse, Danemark et Afrique du Sud. C’est déjà pas mal…
Il y a des pays où vous n’êtes jamais allé?
Oui, en Asie je n’ai quasi rien fait.
Pourquoi?
Il faut demander à mon manager. Moi, j’ai toujours envie, mais j’ai toujours aussi beaucoup de travail ici. Je vais notamment être coach dans The Voice Seniors sur VTM. J’ai tout de suite dit oui car je trouve que cela manque de divertissement pour les personnes plus âgées à la télé. Le monde est en train de vieillir. Il ne faut pas négliger ce public.
Vous regardez quoi à la télé?
Moi? Dans les Ardennes, je n’ai pas de télé. Parfois, je prends mon ordinateur, mais c’est rare. Par contre, à Anvers, j’ai une télé sur laquelle j’enregistre des séries pour faire du «binge watching» quand il fait mauvais. Car à Anvers, quand il pleut, vous n’avez pas envie de sortir. Dans les Ardennes, ça reste agréable de se promener.
Helmut Lotti, «Souls Classics in Symphony», CNR Music. En concert le 19/12 au Palais des Beaux-Arts de Charleroi (071 311 212), le 21/12 au Forum à Liège (04 223 18 18), le 27/12 à Bozar à Bruxelles (02 507 82 00). Toutes les dates sur www.helmutlotti.com.