Le nouveau son de Boulevard des Airs
Après le succès de «Bruxelles» et une longue tournée, Boulevard des Airs revient avec une nouvelle livraison.
Publié le 31-08-2018 à 06h00
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Plus de 200 000 exemplaires vendus et une tournée de deux ans et demi qui les as emmenés du Japon à l’Amérique du sud en passant par l’Allemagne… Boulevard des Airs cartonne. Pour leur nouvel album, le 4e, les gars de Tarbes n’ont pas voulu changer la formule: du pur artisanat. Mais un peu le son, en s’offrant les services de Lionel Capouillez, le sorcier du son de Stromae, pour le mixage.
Il y a clairement un avant/après votre album «Bruxelles»?
Sylvain Duthu: Oui… La grande différence c'est qu'on a vraiment touché le grand public notamment avec des titres comme Emmène-moi et Bruxelles. C'est la première fois qu'on ouvrait la porte des grandes salles, qu'on pouvait proposer un spectacle plus ambitieux, plus grand, se faire encore plus plaisir. C'est ça, la grande différence.
Un album qui a vraiment bien marché est ce que ça a changé votre façon d’écrire celui-ci?
F.D.: L'album Bruxelles a été composé chez nous, entre nous, sans directeur artistique. Donc le fait que cette formule-là ait connu le succès, ça te conforte dans l'idée qu'il faut continuer à faire la musique que t'aimes, à travailler avec les gens avec qui t'étais… Si ce succès nous a aidés quelque part, c'est à se dire qu'il faut se faire confiance, faire la musique qu'on aime.
«La vie est une fête» résume l’esprit: noir, mais optimiste, comme on le retrouve souvent dans vos chansons…
S.D.: C’est quasiment tout le temps ça: un contraste entre les paroles et la musique. On ne raconte pas forcément des trucs joyeux, mais à la fin des concerts, les gens disent que ça fait du bien, que c’est positif. C’est tant mieux.
En quatre albums, c’est la première fois qu’on voit votre tête sur la pochette…
S.D.: Encore aujourd'hui, après toutes ces années, quand on parle aux gens qui ne nous connaissent pas, qu'on dit «on fait partie de Boulevard des Airs», personne ne connaît. Quand on dit Bruxelles ou Cielo Ciego, c'est «ah oui, je connais la chanson». Et donc on pâtit de ce manque d'identification. On a des amis comme Vianney, comme Jain, dès qu'on entend leur voix, on voit leur visage. On s'est dit qu'on n'allait quand même pas passer notre vie à rester dans l'ombre comme ça. On a réfléchi longtemps, on s'est dit qu'on allait essayer.
Il y a un duo avec Vianney, justement. Pourquoi lui?
F.D.: On le connaît depuis avant que ça explose pour lui. Il nous a invités sur ses petites salles au début. On l’a invité sur nos salles à nous, il nous a invités sur ses zéniths et puis logiquement on l’a invité à partager la chanson. C’est un super-feeling humain qui a guidé notre intention de faire une chanson avec lui. C’est vraiment un ami.
«Je me dis que toi aussi», Sony. En concert le 22 mars à l’Ancienne Belgique.