Benjamin Schoos a 20 ans
Vingt ans que le dandy liégeois promène son style singulier sur scène. Benjamin Schoos fête ça avec une compile et un concert.
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Publié le 27-03-2017 à 07h57
Vingt ans, c'est la moitié de sa vie, ou pas loin. Il se souvient parfaitement de la date du premier concert qui marque cet anniversaire: c'était au Botanique (où il reviendra le 1er avril), en première partie d'un groupe de surf music, les Vice Barons. «C'était vraiment le tout début, j'avais juste une cassette démo», sourit-il.
Ses 20 ans de scène, il les fête avec une compile, Profession chanteur. Elle condense, en 14 titres ses trois derniers albums. Une succession de chansons en français, quelques pépites d'une classe folle. Une manière de marquer le coup, quand même. Une célébration. Même si, avoue-t-il, il préfère habituellement être tourné vers le futur que vers le passé.
Sur le disque, on ne retrouve pas les chansons parues avant, sous le nom de Miam Monster Miam, ou ses collaborations avec d’autres artistes. Un choix. Ces 14 là, ce sont les titres qu’il joue sur scène, maintenant. Alors il a voulu commencer par là. Les autres, il faudrait les retravailler pour une seconde compile. Un jour, pourquoi pas, si ce disque-ci plaît.
Sur la pochette avec ses éternels cheveux gominés et sa tête grave, le titre, Profession chanteur fait très solennel. C'est fait exprès, ça l'amuse plutôt. Avec la référence à Profession catcheur, deuxième titre du disque, métaphore d'un chanteur de seconde zone. Il y a bien du second degré là-dedans.
«En 20 ans, s’il y a quelque chose que j’ai fait constamment, c’est chanteur. J’ai été auteur-compositeur, parfois auteur, parfois compositeur, arrangeur, mais pas toujours, j’ai joué avec d’autres, j’ai fait un peu de la radio comme chroniqueur, j’ai lancé une webradio avec des amis, le label Freaksville… C’est la constance, même si j’ai parfois changé de style, j’ai toujours chanté. C’était aussi une manière à moi de me rappeler que je suis chanteur.»
Dites «compile» et pas «best of», parce que «best-of ça voudrait dire qu'il y a des tubes, que c'est un rassemblement de chansons populaires. Ça serait malhonnête d'appeler ça best of, c'est plutôt un choix subjectif dans ma discographie.» Parce que dit-il, «j'évolue dans un circuit underground». Un constat, pas un regret, pas d'amertume. Un circuit underground, mais international: il joue partout, Asie, Grande Bretagne, Espagne… Il dit ça très modestement. S'il n'est pas un chanteur populaire, Benjamin Schoos fait ce qu'il veut. Et ce qu'il aime. «En 20 ans, c'est vrai j'ai gagné la liberté. C'est rare, j'ai un parcours assez singulier à ce niveau-là…»
Benjamin Schoos, «Profession chanteur», Freaksville records. En concert le 1er avril au Botanique à Bruxelles.