« J’ai refusé un rôle dans Robin des Bois »

Roberto Bellarosa vient de sortir son 2e album sur lequel il a collaboré avec Pascal Obispo, Éric Greff (Helmut Fritz) et le DJ Laurent Konrad.

Agathe, 1er single, était sorti déjà en août de l’an dernier. Pourquoi y a-t-il eu tant de temps entre ce titre et l’album?

En fait, je commence à devenir un peu plus exigeant dans mes choix. Après «The Voice», ma gentillesse et mon éducation ont fait que je me suis laissé beaucoup guider. Et les choix n’ont pas toujours correspondu à mes attentes.

Pascal Obispo a participé à quatre titres. C’est un beau coup de pouce…

Bien sûr! J’ai toujours été très fan. C’est un poète artistique. Je m’étais inscrit pour participer à sa comédie musicale Adam et Eve, en trichant sur mon âge. Je n’avais pas été pris, mais le destin fait que nos chemins se sont croisés un peu plus tard. C’est devenu une vraie amitié. À 21 ans, c’est une belle consécration.

Pourquoi ne pas avoir fait tout l’album avec lui?

Parce que c’est un grand mélodiste de chansons populaires, ce qui n’était pas nécessairement favorable pour moi. Ce n’est pas parce que Pascal Obispo écrit pour moi que je vais foncer tête baissée. J’ai estimé que je n’avais pas encore l’âge pour défendre certaines chansons avec des textes très forts. Je me vois mieux défendre des histoires d’amour, des choses que j’ai vraiment vécues… Je ne me vois pas chanter «Ma liberté de penser», par exemple.

Parmi les auteurs, il y a aussi Éric Greff, qui se cachait derrière le personnage d’Helmut Fritz en 2009… C’est plutôt étonnant!

Je ne l’ai pas rencontré. Mais on m’a proposé ses textes et j’ai bien aimé. J’ai été surpris du décalage entre ce qu’il écrit et le personnage tellement décalé qu’il a proposé…

Vous parlez beaucoup d’amour sur cet album…

Oui, je suis quelqu’un de très sentimental, de très émotif… J’adore charmer aussi. Je suis aussi très rêveur, ce qui me pousse à faire ce métier. L’album parle aussi de solitude…

Vous êtes seul?

Oui. J’ai vécu beaucoup d’histoires et j’ai toujours tiré une mauvaise expérience… Je crois qu’aujourd’hui, je ne suis pas apte à vivre quelque chose de sérieux et je préfère me consacrer à mon métier.

Vous ne signez aucune chanson sur cet album…

Non, pourtant j’en ai beaucoup en stock et j’écris pour d’autres… Mais je garde mes plus belles chansons pour un 3e album. À l’époque où j’ai rencontré Pascal, je ne les trouvais pas assez fortes…

Personnellement, j’ai trouvé que votre voix était fort «trafiquée» sur cet album…

C’est voulu, c’est un album plus pop, modernisé… Mais il faut savoir que le vocodeur ne fonctionne pas si vous ne chantez pas juste. On ne fait pas d’un âne un cheval de course. Mais je trouve que ce n’est pas extrême non plus, ce n’est pas sur toutes les chansons.

Quand vous voyez Loïc Nottet épater tout le monde à Danse avec les stars, vous vous dites quoi?

Loïc est un très bon danseur, ce que je ne suis pas! Je ne l’ai jamais rencontré, mais je suis très content pour lui, tout comme je le suis pour Alice on the Roof. Il n’y a pas de jalousie.

Vous avez d’autres projets? Vous n’êtes pas intéressé par une comédie musicale?

Non. Je ne l'ai jamais dit, mais j'avais été contacté pour une place sûre dans Robin des Bois, et j'ai refusé. J'ai envie de me concentrer sur ma carrière. Je ne suis pas assez bon comédien pour jouer un personnage.

Après quatre ans, quel regard avez-vous sur le métier de chanteur? C’est plus compliqué que ce que vous pensiez?

Non, on ne peut pas dire ça, c’est plus compliqué d’être maçon dans le froid que de chanter. Mais c’est vrai que c’est difficile de devenir un artiste confirmé. Il faut rester humble.

Roberto Bellarosa, «Suis ta route», Sony Music. Showcase ce samedi au Cora de Rocourt, à 14h30.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...