Mini World, les danses d’Indila

Avec sa «Dernière Danse», Indila est la surprise musicale des derniers mois. Rencontre autour de son premier album, Mini World.

Nathalie Lemaire

Indila… D’où vient ce nom ?

C’est en lien avec l’amour que j’ai pour la culture indienne, que j’ai découverte à l’âge de huit ans. Je suis une enfant du monde parce que dans ma famille, il y a plein d’origines. Et dans mon cœur, il y a Paris, où je suis née et où je vis, et tous les pays du monde.

Jusqu’à présent, vous avez surtout collaboré avec des rappeurs. C’est très éloigné de l’univers de votre album !

Oui. Avant, je faisais de l’écriture et de la composition pour d’autres artistes. Ça m’a amenée à poser ma voix comme voix témoin sur des maquettes. Et c’est comme ça que des rappeurs m’ont demandé de participer. Je me suis prêtée au jeu parce que le rap urbain, le hip-hop, font aussi partie de ma culture, de ce que j’écoutais à la radio. Et moi, je veux vivre la musique sans frontières.

Après avoir été dans l’ombre, vous êtes en pleine lumière. Le premier single rencontre un succès phénoménal. Le clip de « Dernière Danse » a plus de 15 millions de vues sur Youtube ! Comment vivez-vous cela ?

Tout ce qui se passe, ça me dépasse. Je ne réalise pas vraiment. J’ai l’impression de vivre presque normalement, si ce n’est ce rythme effréné, ces promotions et interviews. Sinon, j’ai l’impression d’être pareille, de vivre comme avant. Je reste dans mon «Mini world».

Mini World, les danses d’Indila

Parlons-en, de votre Mini World. Pourquoi ce titre d’album ? Le monde vous semble trop petit, étouffant, comme vous le chantez ?

Oui, tout à fait. Il y a des moments où on a l’impression d’être différent, de ne pas être compris, comme si le monde était trop petit.

Dans vos textes, reviennent souvent des mots comme souffrance, larmes, absence… L’écriture vous permet d’évacuer vos douleurs ?

Je parle de ces moments que l’on vit tous, que je vis aussi. Maintenant, ce que j’ai écrit parle parfois de souffrances que j’ai vécues de manière indirecte, en observant et écoutant mes proches. Mais oui, je grave sur le papier le monde tel que je le vis. Il y a des moments où on a envie de danser, sur cet album, d’autres où on a envie de réfléchir, ou de se souvenir. Il y a des voyages, aussi. C’est vrai que je parle beaucoup de l’absence et du vide qu’elle laisse. Mais je parle aussi de toutes ces ressources qu’on a pour la combattre, l’équilibrer: la joie, aller de l’avant, positiver. Il faut sourire à la vie. Ma mère m’a appris ceci: tant que tu peux respirer, sois heureuse.

Indila, « Mini World », Capitol Records

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