Tête de chien, Charlotte Impératrice 3, etc. : nos 20 coups de cœur (ou de griffe) BD du 8 juin 2023
Le jeudi, c’est le jour de notre sélection bande dessinée. Avec, cette fois une double voire triple dose de sorties. Bonnes lectures. Des chroniques à retrouver, aussi, dans La Librairie de L’Avenir, bien sûr.
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- Publié le 08-06-2023 à 12h00
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1. Comment je me suis radicalisée en féminazie
Les mots de l’éditeur

Depuis qu’elle est toute petite, Isa est une femme. Ça peut vous sembler anodin, voire même plutôt courant, mais la vie (et surtout Claire Bouilhac) lui montre que c’est loin d’être de l’ordre du détail…
Isa partage dans cet album autobiographique son quotidien plutôt banal de féminazie en construction, de femme engagée, d’autrice en galère ou de tante pas très à jour sur l’actualité gaming (mais qui se soigne !).
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : (AUTO) DÉRISION
Isa choisit l’humour pour se moquer, et des nostalgiques du patriarcat, et les féministes extrémistes. Avec, tout de même, beaucoup plus d’indulgence et d’admiration pour les secondes, et on la comprend. Un album drôle et intelligent sur un sujet pourtant délicat.
FLUIDE GLACIAL | Isa/Gaudelette, 56 p., 13.90 €.
2. Hippie Surf Satori
Les mots de l’éditeur

1969, le surf s’est installé sur la côte basque depuis une dizaine d’années. Avec lui, toute une nouvelle génération se laisse porter par des sensations de glisse uniques et un style de vie qui s’affirme. Planche sous le bras, Pierre savoure chaque session mais rêve d’évasion. Impliqué dans un petit trafic de cannabis, il décide de quitter Biarritz sans se retourner, direction la Californie, où un ami surfeur local peut l’accueillir.
Quand le petit frenchie débarque là-bas, le mouvement hippie bat son plein. Dans ce monde fleuri et déjanté, Pierre va découvrir le mythique quartier de Haight-Ashbury à San Francisco et l’effervescence de sa scène musicale avec Jimi Hendrix, Santana et Janis Joplin ! Puis ce sera Hawaï, le voyage initiatique de tout surfeur. Expériences uniques, rencontres inouïes, il va vivre un trip extraordinaire à une époque où tout est encore possible. Mais cette route et ses dangers psychédéliques risquent de le mener bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : FOURRE-TOUT
Voilà qui sent bon les vacances, la mémoire du sable et de l’eau. Il y a 50 ans, le surf déferlait en France et sur la West Coast. Ce one-shot retrace cette épopée en apparence sans limite, mais attention de ne pas boire la tasse. Ce fourre-tout manque d’enjeu et le dessin a du mal à voltiger.
GLÉNAT | Gardinier/Garretta, 128 p., 22.50 €
3. Sefardim
Les mots de l’éditeur

En 1492, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d’Aragon, premiers rois catholiques d’Espagne, ordonnent à tous les Juifs de quitter leur royaume. En 2015, le roi Felipe VI d’Espagne présente des excuses et propose une forme de retour aux familles juives expulsées 500 ans plus tôt. L’occasion de retracer 3000 ans d’histoire d’une famille.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : POPOTE
Anne Bénoliel Defréville retrace l’épopée d’une famille (la sienne, celle de tant d’autres) juive durant 3000 ans. Une vraie enquête à travers le monde et l’histoire, entre certitudes et hypothèses. Le dessin se fait caméléon mais l’autrice a du mal à nourrir l’intérêt public autour de sa popote interne.
FUTUROPOLIS | Defréville, 160 p., 22 €
4. Quand arrive l’aube nautique
Les mots de l’éditeur

Depuis leur arrivée à Séoul, quelque chose s’est brisé entre Seong-ji et son amie Ji-won. Elles qui s’étaient juré de rester unies voient leur relation se désagréger, une fois arrivées en faculté.
Aujourd’hui, Seong-ji est étudiante en comptabilité la journée et employée d’épicerie la nuit. Enfin, pas seulement… Pendant ses heures de travail, elle retrouve une jeune femme énigmatique qui s’introduit chez les gens la nuit durant leur absence… pour peindre et photographier les lieux.
De nature rationnelle et rigoureuse, Seong-ji se retrouve projetée dans un univers nouveau. Elle découvre un monde presque onirique, fait de liberté et de création… L’exploration des lieux de vie et de l’intimité d’inconnus permettra finalement à la jeune fille de se découvrir elle-même…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : INTRIGANT
Séoul. Nouvelle ville, nouvelle vie et perte de repères. Un seul être vous manque et la Corée entière est dépeuplée. Mais si la journée ne vous comble pas, peut-être la nuit peut-elle dévoiler ses fantômes. Un récit intrigant qui prend le temps d’être captivant.
LA BOÎTE À BULLES | Dahmani, 136 p., 24 €
5. Tête de chien (T.1)
Les mots de l’éditeur

Josselin et Jehan sont deux chevaliers errants. De tournoi en tournoi, qu’il pleuve ou qu’il vente, ils tentent de gagner leur vie en triomphant de leur adversaire du jour. Paulin, l’écuyer de Jehan, les accompagne. Malin et débrouillard, il se révèle d’une aide précieuse.
Ils sont en quête de fortune et de gloire, comme tant d’autres. Cependant, il y a tout de même un détail qui les distingue : sous le haubert, Jehan se révèle être une jeune femme…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : DÉFI
Chevaliers, Jehan et Josselin courent les tournois en quête de rançons. Mais si le premier cherche à cacher sa vraie identité, l’autre nourrit le rêve de vaincre le mystérieux Chevalier Noirci.
Encore une belle incursion en terre moyenâgeuse pour Brugeas et Toulhoat (Le Roy des Ribauds).
DARGAUD | Brugeas/Toulhoat, 136 p., 20.50 €
6. Jean Moulin alias Romanin
Les mots de l’éditeur

Qui ne connaît le nom de Jean Moulin ? Sa silhouette ? Qui ne sait ce qu’il incarne : la Résistance, le courage, le sacrifice ? Celui que les clandestins ne connaissaient que sous des pseudonymes (Régis, Rex, Max…) et qui fut arrêté sous le nom de Jacques Martel avait eu, avant la Seconde Guerre mondiale, un double plus joyeux : Romanin.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : RICHE
Si de Jean Moulin, on connaît la résistance et la tragique fin, on ignore peut-être qu’aux prémisses et même durant sa carrière politique, il était un caricaturiste au talent aiguisé.
Cette bio/recueil de dessins, éclairée par des témoignages extérieurs, se révèle très enrichissante.
MICHEL LAFON BD | Doizy/Pignon-Ernest/Lebon, 160 p., 19.95 €
7. Mon Papy Titanic
Les mots de l’éditeur

Les parents de Rose n’arrêtent pas de se disputer. À tel point qu’elle a décidé d’aller vivre chez son grand-père à trois maisons de là. Et elle ne reviendra chez elle que quand elle aura grandi et atteint la marque sur la toise dans l’ancienne chambre de sa maman. Voilà qui est dit ! Mais la vie avec son papy, vieux monsieur solitaire aux habitudes fantasques et fan du Titanic dont il reconstitue la maquette, au moindre câble près, ne va pas être aussi apaisée que Rose l’imagine. Entre moments tendres et situations cocasses, Rose va découvrir une existence tout aussi mouvementée que chez ses parents.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : TENDRE
Lassée des disputes de ses parents, Rose se réfugie chez son papy, veuf dont la passion consiste à fabriquer une maquette du Titanic. Ces deux-là vont trouver un nouvel équilibre.
Un album plein de tendresse et d’une bonne humeur contagieuse. Une “feel good série”
BAMBOO | Falzar/Paulo, 48 p., 11.90 €.
8. Sultana
Les mots de l’éditeur

Une femme indépendante qui compte bien le rester ! Sarah a 35 ans, elle est célibataire et habite à Marseille. Elle adore sa vie, ses amis, faire la fête, s’enivrer, rire, discuter et danser jusqu’à sentir cette force qui rend tout possible. Elle voudrait aussi trouver l’amour, dormir en cuillère avec quelqu’un, voire même avoir des enfants. Et si sa félicité était ailleurs ?
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : INTIME
Sultana, c’est pas qu’un biscuit. Dans cet album nappé de rose, on part à Marseille. Entre la nuit, qui ne dure jamais assez longtemps pour se libérer durablement, et le jour tissé de conventions sociales et familiales, qui déboussolent plus que construisent.
Un récit intime et extérieur, froid et solaire à la fois.
STEINKIS | Lascar/Sohn, 144 p., 22 €
9. No Limit
Les mots de l’éditeur

Convaincu que la survie dans le Grand Nord – bien au-delà des villages inuits qu’il a visités – est non seulement possible mais aisée, l’ethnologue et explorateur canadien, Vilhjalmur Stefansson lance deux expéditions polaires en 1913 et 1921.
La première, cherchant à prouver que tout ce dont un individu a besoin pour survivre se trouve simplement caché sous la glace, tourne à la catastrophe, et de la seconde, tentative de colonisation de l’île Wrangel, ne reviendra qu’une rescapée…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : MAGNÉTIQUE
Sous les aurores boréales, un triangle des Bermudes dont on ne ressort indemne. Faisant le grand écart entre récit de survie (mais aussi de mort) aussi véridique qu’arctique et la déroute d’un professeur trahi et victime d’une cabale pré-MeToo,
Luka Healy se perd parfois mais garde une ligne claire au charme magnétique.
CASTERMAN | Healy, 196 p., 25 €
10. La fille et le Kibrille (T.1)
Les mots de l’éditeur

Pas facile de trouver ses marques quand on débarque ! Après un déménagement, Maxine espère se faire des amis dans sa nouvelle école. Mais entre les brutes qui la harcèlent et ses propres peurs, elle a le plus grand mal à faire bonne impression…
Et puis, les phénomènes étranges se multiplient autour d’elle, jusqu’à la disparition de Dale, un élève… que personne d’autre qu’elle ne semble voir !
Bientôt, avec l’aide d’une petite boule de poils qui brille et scintille, Maxine va devoir moins s’inquiéter de l’opinion des autres… que des monstres invisibles qui menacent la ville !
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : TRÉPIDANT
Maxine avait du mal à se faire une place à l’école, ce n’est pas le petit E.T. qu’elle doit se trimballer qui va changer les choses. Elles empirent, ouvrant la porte à une menace que seule notre héroïne voit. Trépidant et palpitant, ça se lit comme un dessin animé.
JUNGLE | Tamae-Bouhon/Doig/Swift, 128p., 16,95€
11. Les Chicoufs (T.1)
Les mots de l’éditeur

Bienvenue aux Arbousiers ! Les habitants – retraités, pour la plupart – y mènent une existence tranquille, entre jardinage, parties de scrabble et apéros conviviaux. Sans oublier la sieste. Mais quand arrivent les petits-enfants, changement d’ambiance : ça court dans tous les sens ! Il faut pouponner, câliner, changer les couches, raconter des histoires, … Vivement le retour des parents !
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : RATÉ
Les “chicoufs”, ce sont ces grands-parents ravis de voir débarquer leurs petits-enfants (chic !) mais soulagés de les voir repartir (ouf !). Et la base de cette série supposée comique… qui ne fait jamais rire, quand on a seulement le bonheur d’en comprendre les (rares) gags. Totalement raté.
SOLEIL | Falzar/Carrère, 48 p., 11.50 €.
12. Sofia (T.1)
Les mots de l’éditeur

Sofia et Tea (17 et 15 ans) sont deux soeurs qui ont grandi près de la célèbre “plage de la chaise rouge”. Les deux soeurs sont très unies mais vivent selon des points de vue différents. Surfer, lire des livres, écrire, manger sainement, nourrir l’esprit et le corps sont les principes fondamentaux qui animent le quotidien de Sofia. Téa est accro aux réseaux sociaux et passe le plus clair de ses journées à tchater en ligne avec ses amis.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : ILLISIBLE
Sofia surfe les vagues pendant que sa sœur Tea surfe… sur le web, et y cherche d’ailleurs une autre “vague”, susceptible de le sauver de la saturation. Rien compris ? Rassurez-vous : nous non plus. C’est beau, mais narrativement peu lisible. Ou alors, on est trop vieux. Ce qui est possible aussi.
DUPUIS | Tosello, 96 p., 15.50 €.
13. Sherlock Holmes et les mystères de Londres (T.1)
Les mots de l’éditeur

Une jeune fille est retrouvée morte, noyée dans la Tamise. Elle porte un masque étrange sur le visage. Aussitôt, les autorités pensent à la communauté jamaïcaine de l’East End, mais le célèbre détective n’est pas d’accord. Pour étayer ses dires, il va faire appel à Felix Fénéon, spécialiste des masques anciens, mais qui est poursuivi pour avoir posé une bombe dans un restaurant parisien !
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : CLASSIQUE
Sherlock et son fidèle Watson enquêtent, avec l’aide d’un certain Oscar Wilde, autour de femmes retrouvées noyées et couvertes d’un masque africain. Une version qui se veut classique, ce qui n’est pas un défaut, bien au contraire.
SOLEIL | Suro/Pécau, 56 p., 15.50 €.
14. Les Héricornes (T.1)
Les mots de l’éditeur

Tous les cent ans, l’héritière du royaume de Lémuria doit se rendre au temple de la Déesse pour lui demander sa protection, et formuler un voeu personnel. Le chemin sera long mais la princesse Céleste peut compter sur les armes de Lémuria et sur sa licorne.
Ce qu’elle ignore encore, en revanche, c’est que son glorieux destin n’a rien d’unique. Elle le partagera avec quatre autres “Héricornes”, les héritières aux licornes. Le nombre fera-t-il la force ou engendrera-t-il la division… ?
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : FOUGUEUX
Quand les chevalières du zodiaque rencontrent des licornes, ça donne, aussi incroyable soit-il, une aventure assez palpitante.
Après des débuts poussifs, comme un crin dans la soupe, ce premier tome s’avère fougueux et bon enfant, pas trop girly non plus, ni ringard.
LE LOMBARD | Alvarez/Toussaint, 80p., 12, 95€
15. Kléos
Les mots de l’éditeur

499 av. J.-C. – Jeune Grec idéaliste, Philoklès est bercé par les récits de L’Iliade et L’Odyssée dont il connaît chaque vers. Lorsque des pirates pillent son île, Philoklès s’indigne du manque de courage des hommes de sa communauté et décide de prendre seul la mer afin de se venger des agresseurs.
Parti pour connaître une gloire éternelle (kleos aphthiton), le jeune héros comprend vite que tout ne se passe pas comme dans les récits homériques…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : ÉPOPÉE
Six mois après le premier tome, Grand Angle publie une suite qui est aussi une intégrale et permet de mieux profiter du destin tragique (et parfois comique) du jeune Philoklès, parti chercher la gloire au combat, mais dont la trajectoire connaîtra bien des détours. Une chouette épopée.
GRAND ANGLE | Eacersall/Latapy/Causse, 136 p., 24.90 €.
16. L’amour après
Les mots de l’éditeur

Sophie a 35 ans, Louis 33. Ils sont ensemble depuis dix ans. Dix ans, c’est long en amour. On a le temps de se poser mille questions, et d’y répondre. On a le temps de voir l’autre changer, et devenir quelqu’un d’autre sans s’en apercevoir. L’amour fou, puis les premiers doutes, les disputes.
Quand l’histoire commence, Sophie et Louis sont à ce moment critique : la vie est à la fois devant et derrière eux. Et s’ils ont pendant fui l’évidence, elle n’en demeure pas moins une réalité : leur amour s’est transformé. Il est devenu une habitude. Que sont-ils aujourd’hui l’un pour l’autre ?
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : CREUX
En couple depuis dix ans, Sophie et Louis cherchent visiblement des raisons de rester ensemble. Des tranches de vie assez courtes, qui lorgnent vers un humour absurde à la Fabcaro, mais sonnent plus souvent creux que juste, malgré un parti pris graphique intéressant. Dans le genre, on a vu mieux.
VIRAGES GRAPHIQUES | Sornin/Baudet, 112 p. 22 €.
17. Demi-pensionnaires
Les mots de l’éditeur

Demi-pensionnaires est une autofiction qui suit deux meilleures amies durant toute leur année scolaire de 3e. L’année commence mal : Mona et Zoé ne sont pas dans la même classe, une première pour les deux amies inséparables depuis la 6e. Mona se retrouve avec “Louis-qui-s’est-branlé-dans les-vestiaires-de-sport” et Zoé avec Coralie, une fille dont le trait de caractère principal est… d’avoir des parents riches.
Tout au long de l’année, les deux collégiennes tenteront de s’affirmer entre premières fêtes, relations amoureuses, et autres joies de l’adolescence. Ce faisant, leur amitié évoluera entre sororité et trahison, chacune d’entre elles devenant tour à tour tyran et victime. Jusqu’à trouver un nouvel équilibre ?
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : SOUVENIRS
C’est le drame pour Mona et Zoé, qui ne sont pas dans la même classe pour cette nouvele année de collège. Des souvenirs de jeunesse amusants, qui possède ses codes, pour un album à situer quelque part entre Riad Sattouf et le film Le nouveau (2015).
VIRAGES GRAPHIQUES | Granjon, 136 p., 23€
18. Dérangé(e)
Les mots de l’éditeur

Fleur est dans une mauvaise passe : un boulot qu’elle déteste, des amis sur qui elle n’est pas sûre de pouvoir compter, des parents envahissants, une vie sentimentale en berne… et un petit chat qui passe son temps à faire des bêtises dans l’appartement. Sa petite voix lui dit bien qu’il faut qu’elle se ressaisisse, et qu’elle remette en question certains aspects de sa vie… Qu’elle doit manger plus sainement, qu’elle doit faire de l’exercice… Bref, qu’elle prenne soin de son corps et de sa tête.
Mais Fleur n’écoute pas. Alors Line, sa petite voix, apparaît subitement. Dans sa cuisine. Et avec une seule mission : que Fleur prenne sa vie en main et qu’elle devienne celle qu’elle a toujours voulu être. Autant dire que tout cela s’annonce plein d’embûches.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : VOIX
Malheureuse dans un boulot pour lequel son père l’a pistonnée, Fleur quitte tout quand lui apparaît… sa petite voix, et suit ses conseils : elle veut vivre de sa plume. Et, tant qu’à faire, en mangeant plus sainement et en oubliant son ex manipulateur. Une BD aux airs de magazine féminin.
BAMBOO | Manon/Blondin, 136 p., 17.90 €.
19. Charlotte Impératrice (T.3)
Les mots de l’éditeur

Profitant de l’absence de son mari et épaulée par le colonel Alfred van der Smissen, dont le charme ne la laisse pas insensible, Charlotte de Belgique a pris les rênes de l’empire mexicain. Malheureusement pour elle, au retour de Maximilien, les choses se gâtent. Les révoltes prennent de l’ampleur et pire encore, l’armée française se prépare à quitter le Mexique.
Par ailleurs, Maximilien cherche par tous les moyens à concevoir un héritier à la couronne. Refusant de partager sa couche avec lui, le sachant atteint de syphilis, Charlotte doit se résoudre à avoir recours à l’adoption. À moins qu’elle ne finisse par succomber à l’appel de la chair avec le ténébreux van der Smissen…
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : MAJEUR
Son mari peu concerné par les affaires mexicaines, Charlotte joue les régantes avec une certaine malice. Suffisant pour mater les élans révolutionnaires de Juarez et ses partisans ? Pas sûr. Ce qui l’est, par contre, c’est qu’on est en présence d’une série majeure.
DARGAUD | Nurhy/Bonhomme, 80 p., 17 €.
20. La tempête
Les mots de l’éditeur

Une fin d’été torride, près d’un lac des Alpes italiennes. Lorsque le car qui emmène des salariés à une formation tombe en panne, l’un des passagers en profite pour s’esquiver à travers la campagne. Il arrive à une magnifique villa moderne alors qu’un terrible orage éclate. Le couple qui y habite l’héberge, un peu malgré eux.
Très vite, la simple présence du jeune homme va rompre le fragile équilibre et révéler la violence sous-jacente de leur relation. La Tempête est un “drame social”, mis en scène comme un huis clos, avec un nombre restreint de personnages. Comme le miroir d’une situation universelle, où chaque lien se réduit à une épreuve de force et où la vulnérabilité est toujours niée.
Notre avis en un mot (puis quelques autres) : MOITE
En randonnée improvisée près des Alpes italiennes après que son car est tombé en panne, un jeune homme trouve refuge dans une maison bourgeoise, auprès d’un couple étonnamment assorti. De la tension, mais pas de supplément d’âme et un thriller moite qui tombe un peu à plat.
CASTERMAN | Neri, 152 p., 25 €.