"Boule à zéro", la série qui prend soin des enfants malades

La série humoristico-médicale du duo Zidrou-Ernst connaît un tournant avec ce dixième volet. Et reste une valeur sûre des… services pédiatriques.

 La "fin du tunnel" se rapproche pour la (plus si) petite Zita. Qui pourrait bien sortir de l’hôpital dès cet album…
La "fin du tunnel" se rapproche pour la (plus si) petite Zita. Qui pourrait bien sortir de l’hôpital dès cet album… ©- 

Quand il signe enfin, en 2011, un contrat avec Bamboo, cela fait quinze longues années que Zidrou démarche les maisons d’édition avec l’espoir d’y placer son Boule à zéro. Une série qui parle de la maladie d’un enfant cantonné entre les murs d’un hôpital: la chose n’avait, a priori, rien de très réjouissant.

Avec plus de 15 000 exemplaires vendus, le premier tome, sorti en 2012, sera pourtant un succès, jamais démenti depuis. Et la série franchit un nouveau cap en ce mois de mars avec la parution d’un nouveau tome, le dixième, qui voit la petite Zita, son amusante héroïne chauve, arriver au terme de son calvaire puisque – attention, spoiler – elle rentrera bientôt chez elle, définitivement guérie de sa leucémie.

"Zita a passé pas loin de 10 ans de sa vie à l’hôpital. Elle a affronté vaillamment la mort. Mais il lui reste le plus dur: affronter la vie ", annonce Zidrou. Comme pour nous prévenir, aussi, que la série ne s’arrête pas ici. Et ainsi rassurer les nombreux mômes qui se sont attachés au personnage. Et parmi eux, un paquet d’enfants eux-mêmes malades.

Car on ne peut pas réduire Boule à zéro à un "simple" phénomène éditorial: dès le lancement de la série, elle a été adoptée par le milieu médical, poussée dans ce sens par ses auteurs, et notamment le dessinateur Serge Ernst. Le Liégeois avait créé, alors, l’association "2 000 BD" afin de promouvoir la culture dans les hôpitaux. Il avait mis son éditeur et d’autres partenaires financiers dans la boucle et était parvenu, alors, à offrir le premier volume de la série aux 2 000 enfants atteints de cancer ou de leucémie hospitalisés en France, en Belgique. Une opération que le dessinateur, qui se rend régulièrement dans les services pédiatriques des hôpitaux afin de dédicacer, entend renouveler avec ce dixième album.

Bientôt au cinéma

De quoi accroître encore la popularité d’une série qui pourrait même connaître un autre prolongement inattendu puisque François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard, deux réalisateurs et producteurs français à qui l’on doit par exemple Tout schuss (2016) et Monsieur je-sais-tout (2018) en ont récemment acquis les droits avec pour objectif de transposer l’univers résilient de la petite Zita sur grand écran. L’aventure ne fait, finalement, que commencer.

"Les bras levés", Ernst/Zidrou, Bamboo, 48 p., 11.90 €.

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