Avant tout, sauver sa peau!

À travers le licenciement de son héros, Éric Faye livre, dans "Il suffit de traverser la rue", une image tragicomique de la mondialisation.

Michel PAQUOT
 Éric Faye, auteur de plus de trente romans, recueils de nouvelles ou livres de voyage, a reçu plusieurs prix.
Éric Faye, auteur de plus de trente romans, recueils de nouvelles ou livres de voyage, a reçu plusieurs prix. ©Astrid di Crollalanza

Le titre du roman, Il suffit de traverser la rue, fait référence à la réponse d'Emmanuel Macron à un homme qui cherchait du travail dans la restauration. Car, ce dont il est question dans cette "petite saga des années 2010", c'est bien d'une restructuration. Précisément d'un plan intitulé "de sauvegarde de l'emploi", alors qu'il s'agit au contraire du licenciement de la moitié de l'effectif de MondoNews, un "grossiste de l'information" dont le siège est aux États-Unis et qui a des bureaux un peu partout dans le monde. Et notamment à Paris où travaille Aurélien Babel qui, à 57 ans se verrait bien faire partie de la charrette des trente départs contraints tant, lui qui écrit aussi des poèmes, a le sentiment de se trahir.

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