Roald Dahl toujours tendance
Roald Dahl continue d’exercer sa magie sur les jeunes générations qui viennent de le redécouvrir grâce à " Matilda ".
Publié le 24-01-2023 à 17h30 - Mis à jour le 24-01-2023 à 17h40
Il est des auteurs qui, on ne sait trop comment ou pourquoi, traversent le temps et les modes. C’est le cas de grands écrivains classiques comme Shakespeare, Molière ou Hemingway mais, la littérature pour enfants, compte également quelques icônes.
C’est le cas de Roald Dahl, l’écrivain anglais mort il y a plus de 30 ans et qui continue de vendre des camions de bouquins. Une étude réalisée par Amazon fin de l’année dernière auprès 2 000 lecteurs anglais classait même Dahl dans le top trois des meilleurs écrivains britannique (derrière Jane Austen et J.K. Rowling), avant Shakespeare, Orwell ou les sœurs Brönte. Très subjectif mais néanmoins révélateur.
Porté par le cinéma
Adoré par les lecteurs, Roald Dahl bénéficie aussi de facteurs importants contribuant à son éternelle popularité: les parents et grands-parents biberonnés à sa plume, transmettent à leurs enfants et petits-enfants l’un ou l’autre roman et espèrent que la magie opère toujours. Sans compter que la prose de Roald Dahl a déjà connu de nombreuses adaptations au cinéma et par les plateformes.
Évidemment, le premier exemple qui vient à l’esprit est Charlie et la chocolaterie. Le roman publié en 1964 a déjà fait l’objet de deux adaptations: la première en 1971 avec Gene Wilder en Willy Wonka et la seconde, en 2005, par Tim Burton et avec Johnny Depp en chocolatier déjanté. Mais le bouquin n’a pas fini son chemin puisqu’un prequel centré sur le personnage de Wonka s’annonce déjà pour cette année avec Timothée Chalamet en tête de gondole.
Mais, après Le bon gros géan t, Fantastic Mr Fox (adapté par Wes Anderson, en 2009) et Sacrées sorcières (adapté au cinéma en 1990 et en 2020), c’est Matilda qui est remis au goût du jour avec la comédie musicale actuellement disponible sur Netflix.
Les enfants qui ne connaissaient pas encore le destin hors du commun de cette petite fille peu ordinaire sont tombés sous le charme grâce à des chorégraphies et des chansons enlevées. Du coup, ça n’a pas manqué: ils se sont rués sur le bouquin pour en découvrir la magie originelle.
La boucle est ainsi bouclée et une nouvelle génération en train d’être contaminée par le plaisir de la lecture. Voilà qui conviendrait fort bien à l’auteur décédé en 1990 qui n’écrivait pas pour faire passer des messages à la jeune génération mais bien pour leur communiquer le goût de la lecture. Mission accomplie.
« Matilda », Gallimard Jeunesse.