Le rêve du botaniste
"Je suis parti au Sénégal à la recherche des plantes, des fleurs, des coquillages et des arbres qu’aucun autre savant européen n’avait décrits jusqu’alors, et j’y ai rencontré des souffrances."
Publié le 06-11-2021 à 06h00
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À la mort de son père, le botaniste Michel Adanson (qui a réellement existé), Aglaé trouve un récit de voyage dans le tiroir secret d’un secrétaire.
À 23 ans, au milieu du XVIIIe siècle, cet humaniste nourri des Lumières découvre l'esclavage qui le révulse, le mettant en porte-à-faux par rapport aux responsables de la Concession du Sénégal. Apprenant le wolof, il comprend que "les Nègres ont cultivé d'autres richesses que celles que nous cultivons juchés sur nos bateaux." Chargé d'une mission d'étude dans un village, il recherche en réalité une jeune esclave en fuite dont il est tombé amoureux.
Dans ce roman, l'auteur de Frère d'âme (Goncourt des Lycéens 2018) parle de l'altérité à une époque où seuls quelques esprits éclairés en avaient compris la richesse.
David Diop, «La porte du voyage sans retour», Seuil, 253 p.