Billy le hamster: petit cow-boy au grand cœur
Catharina Valckx publie une nouvelle aventure de son héros Billy le hamster et nous explique pourquoi elle l’aime tant.
- Publié le 12-10-2021 à 10h51
Auteur à succès, la Néerlandaise Catharina Valckx a donné naissance à Billy le cow-boy, il y a 11 ans. Aujourd’hui, elle publie la 7e aventure de ce hamster téméraire et de son ami Jean-Claude le ver de terre. Retour sur un succès phénoménal.
Comment Billy est-il arrivé dans votre vie?
J’avais envie d’écrire un livre d’aventures qui parlerait immédiatement aux petits garçons et, lors d’une visite d’une classe à Visé, les enfants ont voulu créer un personnage d’agent secret. Étonnamment, ils ont choisi un hamster! J’ai trouvé ça très amusant et, quand j’ai eu cette idée de cow-boy un peu viril et de Far West, ce hamster s’est imposé.
Quel genre de cow-boy est-il?
Il est plutôt téméraire. Pour lui, rien n’est impossible malgré sa petite taille. Et puis, il est généreux, il pense aux autres…
Très vite, vous lui avez donné un comparse.
Oui, Jean-Claude est arrivé très vite et j’ai choisi un ver de terre. C’est symbolique: je l’ai choisi parce qu’il est tout en bas de l’échelle animale et que tout le monde s’en fiche. C’est une amitié un peu improbable mais totalement spontanée. J’ai voulu montrer une acceptation immédiate de la différence, comme en sont capables les enfants.
Jean-Claude a-t-il été créé pour contrebalancer la fougue de Billy?
C’est vrai qu’il est un peu froussard mais, finalement, tous les enfants connaissent la peur. Et puis, cet ami attire aussi son attention sur des dangers qu’il ne soupçonnait pas. C’est un garde-fou.
Un succès inattendu

Finalement, les aventures de Billy parlent surtout d’amitié?
C’est un thème récurrent dans mon travail. Je voulais des amitiés variées, avec des physiques et des caractères différents. C’est un sujet qui intéresse beaucoup les enfants et, à 4-5 ans, l’âge des premières amitiés. J’aime beaucoup ça, la façon dont ça se construit.
Pensiez-vous que Billy connaîtrait un tel succès?
Pas du tout: je ne partais pas sur une série et il n’était pas question de créer un duo. D’ailleurs au moment d’écrire la suite, j’ai un peu gommé le côté bandit du papa parce que je ne trouvais pas ça acceptable.
Comment est arrivé ce mini cheval de la dernière aventure?
J’avais envie de dessiner un cheval et avec l’univers du Far West, ça me semblait évident mais vu la petite taille de Billy, je n’y arrivais pas. Puis, j’ai écrit une autre histoire que je n’ai jamais achevée avec un petit cheval qui pleure parce qu’il est trop petit. Du coup, les deux personnages se sont trouvés assez naturellement.
«Billy et le mini cheval», L’école des loisirs, dès 5 ans.

«D’ici jusqu’à là-bas» (**)
Idée originale que d’écrire un documentaire sur la notion de cheminement.
Avec son graphisme très particulier (presque publicitaire), cet album pose la question de la migration, depuis celle des poissons jusqu’aux exodes humains.
On y apprend énormément de choses, on croise d’autres voyageurs et on s’interroge sur le va-et-vient.
(.)
Romana Romanyshyn et Andriy Lesiv, Rue du monde (Ricochet), 7 ans.

«Animo Museum» (****)
Un grand format truffé de petites et grandes fenêtres afin de découvrir les coulisses d’un musée d’histoire naturelle.
On y explore les différentes carapaces, les crottes, les yeux, les cornes…
Une approche qui sort des sentiers (re)battus et attise imanquablement la curiosité des jeunes lecteurs qui deviendront vite incollables.
Nadja Belhadj, Saltimbanque, 6 ans.

«Le livre de la nuit» (****)
Superbe album documentaire qui plonge les jeunes lecteurs dans la nuit.
Jouant sur des nuances de bleu et le noir, on y explique les cycles de la lune, son influence sur la terre, on explore les étoiles et le système solaire et on insiste sur la beauté et l’importance du sommeil.
Les illustrations sont superbes et le propos intéressera tous les futurs astronomes.
Caroline Fait et Amandine Delaunay (ill.), La Martinière, 9 ans.

«Il y a d'abord Bob et Marley, la frontière (Seuil jeunesse); Petit Poilu, Chandelle-sur-Trouille (Dupuis) et Awa, faut qu'on change le monde (Talents hauts), trois titres très simples avec des histoires à la fois utiles et douces qui font réfléchir. Et puis, il y a Les Victorieuses, adapté du best-seller de Lætitia Colombani qui retrace le portrait de Blanche Peyron, une femme libre et rebelle, qui fonda Le palais de la femme, un grand refuge qui accueillait les femmes du monde entier.»
On notera également l'album sans parole Migrants, d'Issa Watanabe (La joie de lire) qui retrace le voyage douloureux de migrants à travers de superbes dessins qui jouent sur l'anthropomorphisme pour garder un rien de distance avec l'enfant. «C'est un livre vraiment poignant où la mort est, certes, omniprésente mais où l'espoir persiste.»