Noir corbeau: le nouveau polar belge
Après «Plumes du coq», sa collection littéraire, l’éditeur wallon Weyrich se lance dans le polar avec «Noir corbeau».
- Publié le 03-06-2019 à 08h36
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Trois auteurs pour trois héros littéraires. Une nouvelle collection noire voit le jour en Belgique francophone. A la manœuvre, Olivier Weyrich l’éditeur de Neufchâteau qui, depuis quelques mois, a également pignon sur rue à Bruxelles.
«Noir Corbeau» assume un look très «Masque noir» avec ses couvertures jaunes et ses titres noirs. «C’est voulu, explique Olivier Weyrich, outre notre activité d’éditeur de beaux livres et de romans régionaux, nous avions déjà lancé, voici quelques années une collection littéraire, «Plumes du coq» où nous privilégions, les auteurs Belges francophones ou les écrivains qui vivent chez nous. Cette fois, nous voulions une collection de polars actuels mais avec un fil conducteur un peu simenonien.»
Trois séries
Ce fil conducteur ce sera le héros de chaque série lancée dans la collection. «Nous avons sollicité trois auteurs belges francophones en leur demandant d’imaginer un personnage qui évoluera au fil des romans. Nous tablons sur deux romans par an.» Dans un premier temps, la collection reposera donc sur les épaules de ces trois auteurs. Ce ne sont d’ailleurs pas des inconnus des lecteurs belges et deux d’entre eux sont même des habitués de la collection «Plumes du coq».
Ainsi, Christian Libens, écrivain, spécialiste des lettres belges et de Simenon est aussi le cofondateur de «Plumes du coq» chez Weyrich. Ce Liégeois a imaginé dans Les seins des saintes un trio qui refait le monde au départ d’une librairie, «Au pendu de Georges» et qui bientôt va être confronté à un dévoreur. «C’est un roman trash et parodique, avoue Christian Libens, il se déroule à Liège mais dans les années 90, à une époque où la police scientifique n’était pas encore ce qu’elle est devenue…»
Autre habituée de «Plumes du coq», Ziska Larouge a déjà publié plusieurs romans dont deux chez Weyrich. Son enquêteur, Gidéon Monfort est né dans une nouvelle écrite voici quelques années. «C’est un inspecteur qui a été victime d’un accident, explique-t-elle, et qui depuis se déplace en chaise roulante. Son adjoint est un ancien séminariste et puis il y a un chien aussi…» Dans son premier roman, La grande fugue, l’enquête porte sur une musicienne retrouvée morte sur la scène du studio 4 à Flagey. «L’histoire se déroule dans le monde de la musique classique. Le deuxième roman aura comme cadre les milieux de la radio…»
Une histoire du roman policier
Enfin, le troisième auteur Francis Groff est un journaliste qui s’est récemment lancé aussi dans l’écriture de polars. Morts sur Sambre a pour cadre son pays de Charleroi mais met en scène un bibliophile passionné, Stanislas Barberian qui voyage en France et en Belgique sur les traces de livres rares. À Charleroi, il est confronté à la mort d’un juge d’instruction ayant une drôle de réputation. «J’ai imaginé un héros comme celui incarné par Pierre Arditi dans Le sang de la vigne. Il n’a rien à voir avec les milieux judiciaires mais il est amené à résoudre des affaires criminelles. Après Charleroi, on le retrouvera à Namur puis à Bruxelles.»
Pour marquer le lancement de la collection, un petit ouvrage consacré à l’histoire du roman policier belge, portant également le sceau de la collection «Noir corbeau» et la signature de Christian Libens est offert à tout acheteur d’un des trois premiers polars édités. L’occasion de faire une balade belge et noire de 1901 à nos jours.
Noir corbeau, Weyrich édition, www.weyrich-edition.be