Quand Mortimer perd la ligne
«Schieve dessinateur»! Blake et Mortimer ont perdu la ligne claire. François Schuiten est passé par là!
- Publié le 31-05-2019 à 06h00
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Ils sont quatre, deux dessinateurs, François Schuiten, Laurent Durieux et deux scénaristes, Thomas Gunzig, Jaco Van Dormael. Quatre à s'être emparés de l'œuvre d'un autre Belge illustre, Edgard P. Jacobs. Ils ne sont pas les premiers à continuer ainsi le travail du créateur de Blake et Mortimer mais leur album se veut clairement différent. Le dernier pharaon se place pourtant dans la foulée du Mystère de la grande pyramide ou encore du Piège diabolique mais la véritable vedette de cet album, c'est le Palais de Justice de Bruxelles. Devenu l'émetteur d'un étrange rayonnement, il est transformé en une énorme cage de faraday – clin d'œil à ses éternels échafaudages – tandis que Bruxelles abandonnée se métamorphose en ville quasi morte.
Les dessins et les couleurs sont magnifiques, l’histoire principalement portée par Mortimer est parfois un peu confuse mais bien dans l’esprit scientifico-futuriste d’un Jacobs. Cependant l’album va sans doute désarçonner les puristes. La ligne claire a totalement disparu (tout comme Olrik d’ailleurs) et on peine même à reconnaître Blake et Mortimer. Un bien, un mal, le débat est ouvert!
Le dernier pharaon, Blake et Mortimer, 92 p., 17,95€