Giacometti et Ravenne sur les traces d’Hitler
Suite et pas fin pour la saga du soleil noir de Giacometti et Ravenne. Où on retrouve Tristan Marcas mais aussi Hitler et ses proches.
- Publié le 23-05-2019 à 06h00
Après La force des ténèbres, sorti voici un an, Éric Giacometti et Jacques Ravenne reviennent avec le second volet d'une trilogie baptisée «soleil noir». Une plongée dans l'Allemagne nazie mais aussi l'ésotérisme à travers la quête de quatre swastikas sacrés (voir ci-dessous). Coup de projecteur sur ce second volet, La nuit du mal, avec Éric Giacometti et Jacques Ravenne.
Le nazisme sous le prisme de l’ésotérisme, le tout pour un thriller, pourquoi?
Le point de départ de la série, c’est un documentaire que nous avons réalisé pour France 5. Il portait sur les archives volées par les nazis en France et en Belgique. Principalement celles qui touchaient à la franc-maçonnerie. Ces archives ont été emportées par les Russes à la fin de la guerre et restituées voici quelques années. Nous nous sommes rendu compte que les nazis étaient profondément intéressés par tout ce qui touchait à l’ésotérisme. Ça nous a donné pas mal d’idées pour écrire un roman. D’autant que nous avions envie de laisser notre héros, Antoine Marcas, se reposer un peu.
Pourtant il y a un Tristan Marcas dans votre trilogie du soleil noir…
En fait, nous voulions surprendre nos lecteurs. Au départ, on ne sait pas trop qui est ce Tristan Marcas. Dans ce second volume, on en découvre nettement plus sur le personnage. Et nous pouvons déjà vous dire qu’à la fin, une connexion va se faire. Le passé et le présent vont en quelque sorte fusionner…
«La nuit du mal» se focalise aussi sur la jeunesse d’Hitler?
À part l’histoire des swastikas, tous les chapitres qui évoquent cette vie de Hitler depuis sa jeunesse et jusqu’au triomphe du national-socialisme sont vrais. Et on se rend compte que le Hitler d’après 1933 a totalement caché le Hitler du passé. Il faut se dire qu’au départ, c’était un miséreux, un SDF. Au fil du temps, deux choses vont transformer l’homme et en faire ce qu’il deviendra, d’abord une énorme frustration puis la découverte des thèses de la suprématie de la race aryenne développées par des groupuscules. Lui, poussé par sa frustration va arriver à synthétiser ces idées et à développer le national-socialisme.
La croix gammée a fait du tort au swastika?
Le swastika est un symbole qui remonte quasi à la nuit des temps et qu’on retrouve dans toutes les cultures. Et ce n’est absolument pas un signe négatif. C’est à la fin de la Première Guerre mondiale qu’une société secrète munichoise, l’ordre de Thulé, va l’adopter comme emblème. Hitler va le récupérer comme il a récupéré les idées des sociétés aryennes de l’époque.
Aux côtés de Tristan Marcas, on retrouve aussi un personnage bien connu, Ian Fleming!
Ce que nous racontons est totalement imaginaire mais Fleming a bien monté des opérations pour le renseignement naval durant la guerre. Et son supérieur était passionné par le monde de l’ésotérisme et des sociétés secrètes. Notre clin d’œil est d’avoir donné le nom de John Dee au dossier «Tristan Marcas» au SOE (Direction des opérations spéciales). Au XVIe siècle, John Dee était un conseiller-espion d’Elizabeth I et sa signature était un sept et deux zéros…
Reverra-t-on un jour l’«autre» Marcas, Antoine?
Oui bien sûr, on peut vous dire qu’il fera son grand retour en mai 2021. En attendant, nous avons déjà envie de nous lancer dans l’écriture du troisième volet de cette saga. Nous avons la trame mais rien n’est encore écrit!