Dormir, espèrent-ils…
Née à Bruxelles en 1978, Gabrielle Levy signe un premier roman très bien construit et profondément touchant dans sa façon de cerner ses personnages.
- Publié le 06-04-2019 à 06h00
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Ils sont cinq insomniaques réunis autour d’Hélène pour une thérapie collective qu’ils prennent à la légère, convaincus de ne jamais pouvoir peindre en noir la blancheur de leurs nuits. Claire n’est plus certaine d’aimer l’homme avec qui elle vit à la campagne. Jacques, psychiatre désabusé, voit sa femme s’éloigner progressivement. Michèle fait le ménage la nuit dans une église en s’adressant aux enfants dont ses trois fausses couches l’ont privée. Lena, étudiante peu assidue, ouvre aux aurores le café de Frank. Quant à Hervé, il épuise son mal-être dans les bars. Ces êtres qui vivent en perpétuel décalage vont découvrir qu’ils ne sont pas seuls et que la nuit recèle aussi sa vie propre. On referme ce roman ému et émerveillé, convaincu qu’on entendra encore parler de son auteure.
Gabrielle Levy, «Au rendez-vous des insomniaques», JC Lattès, 269 p., 20€