Le cri de révolte de Grégoire Delacourt

«Mon Père» est un roman de colère contre les prêtres pédophileset leur protection par l’Église. Et d’alarme face au silence des victimes.

Michel PAQUOT

Tout casser! C’est ce qu’entreprend de faire minutieusement Édouard Roussel dans une petite église. Tout ce qui est à sa portée, il le fracasse avec rage, au point de s’entailler les mains. Jusqu’à ce que survienne un prêtre au visage amical qui le soigne avant d’écouter les raisons de sa fureur. Et de lui révéler sa méprise: celui dont il veut se venger pour avoir abusé de son fils d’une dizaine d’années, ce n’est pas lui, mais son prédécesseur qui a été déplacé dans une autre paroisse. Comme l’atteste une lettre indigne et révoltante (inspirée de celle envoyée aux prêtres américains), dans laquelle l’évêché assure au coupable sa confiance et sa protection.

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