Au cœur des expérimentations nazies

Dans les camps de la mort, des médecins se sont servis de cobayes humains. Michel Cymes cherche à comprendre pourquoi dans «Hippocrate aux enfers».

Michel PAQUOT

«Comment un médecin peut-il devenir un bourreau? Comment un homme qui s'est donné pour destin de soigner les autres peut-il les faire souffrir?». C'est pour répondre à ces questions que Michel Cymes, lui-même médecin et dont les deux grands-pères sont morts en déportation, a écrit Hippocrate aux enfers. Il est allé «voir» ce qui s'est passé à Auschwitz, Dachau ou Mauthausen pour essayer de comprendre pourquoi, au nom de la science et du progrès médical, des prisonniers juifs, tziganes et autres ont été transformés en cobayes, mourant pour la plupart au terme d'atroces souffrances. Hitler, végétarien, avait en effet interdit toute expérimentation animale. Outre Mengele, le plus célèbre d'entre eux, des dizaines de médecins, ni fous, ni incompétents, se sont ainsi livrés au pire.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...