Le fils , la fin du Passeur
C’était en 1993. Un roman étiqueté «jeunesse» était publié aux États-Unis et allait directement remporter un franc succès.
Publié le 23-10-2014 à 07h50
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Le passeur de Lois Lowry n’allait pas tarder à envahir le monde de la littérature jeunesse. Et de nombreux parents allaient, dans la foulée, lire cette excellente dystopie. Dans un monde en noir et blanc, où toute émotion est canalisée, un jeune garçon Jonas est choisi pour remplacer «le passeur», celui qui mémorise, pour en préserver la société, toutes les émotions bonnes ou mauvaises. Jusqu’au jour où, pour sauver un bébé de la mort, il décide de s’enfuir. Un second roman, Le messager racontait la suite de cette histoire, là où s’était réfugié Jonas, le jeune passeur.
Alors qu'un film tiré du premier roman sortira dans quelques jours, le dernier titre de la trilogie, Le fils paraît en français. De retour dans la société du passeur, on y découvre Claire, une jeune femme un peu plus âgée que Jonas. Claire, destinée à devenir «mère porteuse» pour la société. Claire, obsédée par le bébé qu'on lui a arraché à la naissance. Et qui n'est autre que le petit Gabriel, l'enfant sauvé plus tard par Jonas. L'effet de surprise ne joue plus mais le roman tient parfaitement la route et clôture une trilogie qui reste supérieure à toutes les dystopies qu'on a pu écrire par la suite.
Lois Lowry, Le fils, École des loisirs, 391 p.