Lady Di se recrée une nouvelle vie
Si l'accident du Pont de l'Alma n'avait pas eu lieu, que serait devenue la Princesse de Galles? Réponse dans «Lady Di», un roman bien documenté.
Publié le 13-06-2007 à 06h00
L e 1er septembre 1997, Diana Spencer, ex-épouse du prince Charles, regarde la bague que lui a offerte la veille Dodi Al-Fayed, tout en pensant à Hasnat Khan avec lequel elle a rompu il y a un peu plus d'un mois. Puisqu'elle n'est pas morte la nuit précédente dans un accident de voiture, comment va-t-elle désormais passer ses journées? La réponse est dans Lady D.
«Nous nous sommes laissé carte blanche tout en veillant à respecter, d'une part, la psychologie de Diana et ses rapports avec la famille royale, d'autre part, les événements historiques, expliquent les auteures, Isabelle Rivère et Caroline Babert. Mais ça reste bien sûr un roman. Dodi, par exemple, disparaît complètement car nous sommes persuadées, et bien des éléments vont dans ce sens, que Diana l'a utilisé pour rendre jaloux Hasnat Khan dont elle était encore très amoureuse, au point de vouloir l'épouser et avoir des enfants avec lui.»
Puisque Tony Blair, nouveau premier ministre, et Elizabeth II, son ex-belle-mère, l'empêchent de «mettre sa notoriété au service de grandes causes», prestige de la famille royale oblige et même si elle a renoncé à son titre d'altesse, la princesse de Galles suit son nouveau compagnon à New York où elle crée une Fondation humanitaire installée dans l'une des deux tours du World Trade Center.
«Elle avait une vraie fascination pour les États-Unis, qui l'ont toujours traitée comme une reine, son divorce n'avait rien changé, commente Isabelle Rivère. C'est un pays où elle s'est toujours sentie à l'aise, je pense qu'elle aurait pu s'y installer. Et de son vivant, elle avait sérieusement songé à créer une Fondation. Mais, même divorcée, elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait, elle était toujours étroitement liée au clan Windsor, ne fut-ce que comme mère du futur roi. Elle n'était pourtant pas du tout un poids pour la famille royale. Elle a tout de même contribué à réveiller l'intérêt des Anglais et du monde pour la monarchie britannique.»
Sur cette histoire, vient se greffer une trame policière. Une mystérieuse confrérie pense en effet que l'heure est venue de renverser les Windsor, considérés comme des usurpateurs, et sont perpétrés des meurtres en séries d'aristocrates anglais. «L'Ordre de Chester est une invention, poursuit la journaliste. Athelstan, dont il se réclame, a bien été roi au Xe siècle mais nous lui avons inventé un fils naturel dont le lointain descendant revendique aujourd'hui le trône. S'il n'existe pas de branche monarchique rivale en Angleterre, périodiquement, pourtant, des personnages se sont réclamés de tel ou tel souverain.»
Isabelle Rivère et Caroline Babert, «Lady D.», Robert Laffont, 316 p., 19