Mystère à Venise [CRITIQUE CINÉMA] – Un dernier volet plat et sans saveur

Kenneth Branagh filme joliment la cité des Doges mais ne parvient jamais à créer un vrai suspense.

P.L.
Hercule Poirot à Venise. Kenneth Brannagh dans ("Mystère à Venise").
Hercule Poirot à Venise. Kenneth Brannagh dans ("Mystère à Venise"). ©Disney

Thriller de&avec Kenneth Brannagh. Avec aussi Kyle Allen et Camille Cottin. Durée : 1 h 47.

Ce que ça raconte

Kenneth Brannagh (Belfast) continue de revisiter Agatha Christie. Retiré du monde dans la cité des Doges au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, son Hercule Poirot refuse d’encore travailler. Mais l’arrivée de la romancière qui l’a rendu célèbre, Ariadne Oliver, change la donne. Sans lui, elle ne pourra prouver la supercherie d’une voyante. Or, la médium va œuvrer dans un palazzo réputé hanté depuis que des médecins et des infirmières y ont laissé mourir de faim des enfants.

À contrecœur, il accepte de l’accompagner…

Ce qu’on en pense

Comme dans les deux enquêtes précédentes, Branagh peine à convaincre en Poirot. lui manque l’excentricité hautaine d’un Peter Ustinov ou le grain de folie de Malkovich. Une prestation à l’image de sa mise en scène, trop sage. Certes, Venise est magnifiquement filmée, mais l’approche de l’intrigue reste conventionnelle. Les effets de surprise ou changements de rythme se font attendre. Quant aux relations entre les protagonistes, censées apporter du sel à des meurtres flirtant avec le paranormal, elles manquent de piquant.

Éblouissante, cette adaptation ne l’est donc pas. Jamais elle ne nous déroute tant les rares doutes de Poirot sont rapidement balayés par des explications cartésiennes trouvées bien trop facilement. Un comble venu tuer tout suspense.

Mystère à Venise, de Kenneth Brannagh (2023)
Mystère à Venise, de Kenneth Brannagh (2023) ©20th Century
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