How to Save a Dead Friend [CRITIQUE CINÉMA] – Love-story à la russe

Punk, Poutine, spleen : comment s’aimer dans un pays déprimé.

Elli Mastorou
How to Save a Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya (2023)
How to Save a Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya (2023) ©La Vingt-Cinquième Heure

Documentaire de&avec Marusya Syroechkovskaya. Durée : 1 h 43.

Ce que ça raconte

Tout le monde sait que la Russie, c’est pour les gens tristes. C’est la Fédération de la Dépression”. Marusya a 16 ans quelque part près de Moscou au début des années 2000, et comme un grand nombre de ses amis, elle pense au suicide tous les jours. Dans ce quotidien morne fait de repas de famille, de mélodies grunge, d’automutilation et de discours de Poutine à la télévision, soudain quelque chose bascule quand Marusya fait la rencontre de Kimi. Leur amour sera-t-il plus fort que leur envie de mort ?

Ce qu’on en pense

Si le titre n’est pas clair, autant prévenir d’emblée : ce documentaire est un hommage posthume. Monté à partir de douze ans d’images tirées de leur intimité, How to Save a Dead Friend est un collage de souvenirs amoureux (les bons comme les mauvais) entre Marusya et Kimi sur des airs de Nirvana et Joy Division – mais pas que. En filigrane, la réalisatrice tire le portrait de toute une génération réduite au silence par des années de répression politique. Le résultat est aussi sombre qu’il est solaire.

How to Save a Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya (2023)
How to Save a Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya (2023) ©La Vingt-CInquième Heure
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