La petite sirène: le show drag de Melissa McCarthy
Le remake de "La petite sirène" sort ce mercredi, avec Melissa McCarthy en Ursula.
Publié le 23-05-2023 à 04h30
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NYGQYVTNDJDXVN42NDVB6NTXGY.jpg)
Moins d’un an après la sortie sur Disney + de son (affreux) Pinocchio en prises de vues réelles, le géant américain abat une nouvelle carte. Au tour de La petite sirène de prendre vie en chair et en écailles. Au cinéma, cette fois. Ariel, le prince Éric, Polochon et Sébastien ont donc l’honneur de débarquer ce mercredi dans les salles.
Mais cette joyeuse bande ne serait rien sans la méchante Ursula. Et c’est à Melissa McCarthy qu’on a confié le rôle de la sorcière aux tentacules.
Une manipulatrice blessée
L’actrice américaine, habituée au registre comique ( Mes meilleures amies, Spy), propose une Ursula fidèle à celle du dessin animé mais avec un côté plus sombre et surtout plus complexe.
"C’est, je pense, sa confiance en elle qui m’a attirée mais il y a aussi de façon étrange quelque chose lié à sa rage, confie Melissa McCarthy. C’est une rage vulnérable parce qu’elle est écrasée et détruite par ce que les sirènes lui ont fait. Au début du film, il y a un jeu du chat et de la souris, de la manipulation, mais à la fin elle est complètement à nu. Elle crie littéralement aux sirènes qu’elles l’ont blessée et qu’elle veut les blesser en retour. C’est intéressant à jouer parce qu’il y a quelque chose de déstabilisant dans cette rage qui vous expose totalement. "
Un show drag-queen
Le réalisateur, Rob Marshall, a été séduit par le charisme de l’actrice qui a fait ses armes sur la scène du stand up avant de se tourner vers la télé, puis le ciné. Un passé qui lui a servi pour ce rôle, d’une certaine manière…
"Quand j’ai commencé à faire du stand up, j’étais très nerveuse. Je me sentais incapable de monter sur scène et de tenter de faire rire quelqu’un. Je ne savais pas comment faire ça. Alors j’ai commencé à me déguiser en drag-queen. Je ne faisais pas totalement un show drag. Enfin si, d’une certaine manière. Ça faisait sens parce que je suis une grande fan, ça fait partie de mon humour. Je mettais une grosse perruque, des faux cils et cette robe en plastique moulante et je devenais Miss Y. D’un coup, j’avais toute la confiance dont j’avais besoin parce que je n’étais pas totalement moi. Je pouvais me lancer des fleurs, me faire des compliments qui manifestement n’étaient pas vrais. Comme dire que j’étais la femme la plus grande et la plus riche de Manhattan (rires). Je pouvais flirter avec quelqu’un, rire de quelqu’un. Ça me donnait la liberté de contrôler la salle d’une manière amusante et bon enfant."
Quel rapport avec Ursula ? Pour Melissa McCarthy, la sorcière qui vole la voix d’Ariel pour se venger de son père le roi Triton, possède ce côté drag queen. "Elle fait un show cabaret continu. Je suis une fan de John Waters et Divine (NDLR: réalisateur et acteur du sulfureux Pink Flamingos ) et je trouvais que ça faisait partie du personnage du dessin animé original."
Malgré l’inévitable pression qu’elle a ressentie à l’idée de reprendre un personnage culte comme celui-là, Melissa McCarthy a donc pris son pied. Elle est même allée jusqu’à pousser la chansonnette. Ça faisait partie du contrat, on est chez Disney, ne l’oublions pas.
Film d’aventure de Rob Marshall. Avec Halle Bailey, Melissa McCarthy et Jonah Hauer-King. Durée: 2 h 15. Sortie le 24/5.