Umami [CRITIQUE CINÉMA] - Gégé en quête de goût

Gérard Depardieu part en quête de l'umami, la cinquième saveur star de la cuisine japonaise.

Élise Lenaerts
"Umami", de Slony Sow
"Umami", de Slony Sow ©

Drame de Slony Sow. Avec Gérard Depardieu, Pierre Richard et Kyozo Nagatsuka. Durée : 1h47.

Ce que ça raconte

Le grand chef français Gabriel Carvin a des étoiles sur son tablier mais plus aucune dans les yeux. En froid avec sa famille et en mauvaise santé, il décide sur un coup de tête de partir au Japon retrouver un chef qu’il a connu il y a 40 ans.

Le bonhomme l’avait alors battu lors d’un concours de cuisine grâce à l’umami, la cinquième saveur. Gabriel espère en percer le secret pour renouer avec son art et retrouver le goût de vivre.

Ce qu’on en pense

Une impression foutraque se dégage de cette quête culinaire. Ballottés du Japon à la France, on navigue entre questionnements existentiels, tentative de rédemption et bouillons de nouilles. On passe sans transition du périple du chef au quotidien de ses fils et de son ex-femme obligés de faire tourner les affaires du patriarche. On ajoute à cela des bribes de l’histoire de la famille du chef japonais détenteur du secret de l’umami.

C’est étonnant, parfois touchant mais souvent brouillon. Voilà un drôle de machin qui laisse un goût très mitigé d’inaccompli.

La scène qui tache

Gérard Depardieu ne fait plus aucun effort pour jouer autre chose que son propre rôle de type dépressif et désagréable, qui n’a plus goût à rien et bouffe tout le monde. Il le fait très bien, certes, mais à la longue, ça devient lassant.

"Umami", de Slony Sow
"Umami", de Slony Sow ©
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