Quand tu seras grand [CRITIQUE CINÉMA] - Un jour, ce sera ton tour

Une immersion d’une profonde justesse dans une maison de retraite forcée d’ouvrir son réfectoire à un groupe d’enfants.

Élise Lenaerts
"Quand tu seras grand", deuxième long métrage d'Andréa Bescond et Éric Métayer, avec Vincent Macaigne, Aïssa Maïga et Marie Gillain.
"Quand tu seras grand", deuxième long métrage d'Andréa Bescond et Éric Métayer, avec Vincent Macaigne, Aïssa Maïga et Marie Gillain. ©Cinéart

Comédie dramatique d’Andréa Bescond et Éric Métayer. Avec Vincent Macaigne et Aïssa Maïga. Durée : 1h39.

Ce que ça raconte

Dans la maison de retraite où travaille Yannick, les infirmiers et aides-soignants sont pressés comme des citrons. Ils courent du matin au soir, ne comptant pas leurs heures pour offrir une vie à peine décente aux résidents.

Le jour où on lui annonce qu’un groupe d’enfants va partager leur réfectoire, Yannick voit rouge. Cette intrusion, pense-t-il alors, va perturber le semblant d’équilibre de la maison. Vraiment?

Ce qu’on en pense

Difficile, voire impossible de ne pas se sentir honteux après avoir passé une heure et demie dans cet EHPAD. Andréa Bescond et Éric Métayer nous font un bon résumé de la situation dans laquelle sont plongés les résidents et le personnel de ce genre d’établissement.

Les différents personnages qui jouent la partition de ce film choral montrent à quel point le système dans lequel nous vivons est foireux. Cette immersion (très documentée, c’est évident) montre avec beaucoup de justesse à quel point la fin de vie est délaissée dans nos sociétés «modernes».

Le duo parvient parfaitement à saisir la tension, les frustrations mais aussi les moments de légèreté. Il manie l’humour avec doigté et montre qu’il y a de l’espoir, malgré tout.

"Quand tu seras grand", d'Andrea Bescond
"Quand tu seras grand", d'Andrea Bescond
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...