Un an, une nuit [CRITIQUE CINÉMA] – Un concert et puis l’enfer

Une adaptation du livre de Ramón González, survivant des attaques du Bataclan le 13 novembre 2015.

Élise Lenaerts
"Un an, une nuit", d'Isaki Lacuesta (2023)
"Un an, une nuit", d'Isaki Lacuesta (2023) ©Canal +

Drame d’Isaki Lacuesta. Avec Nahuel Perez Biscayart et Noémie Merlant. Durée : 2 h 10.

Ce que ça raconte

La nuit du 13 novembre 2015, Céline et Ramón sont rentrés dans leur appartement parisien, hébétés. Ils se réveilleront le lendemain, plus sonnés encore. Le jeune couple vient en effet d’échapper à l’attaque terroriste du Bataclan. Ils n’ont aucune séquelle visible, mais un long chemin les attend avant de pouvoir vivre à nouveau “comme tout le monde”.

Ce qu’on en pense

En l’espace de quelques mois on a vu s’enchaîner les films traitant des attentats de Paris. Alors que Novembre s’intéressait à l’enquête et ses ramifications, Un an, une nuit s’inscrit dans la même veine que Vous n’aurez pas ma haine et Adieu Paris.

Il s’intéresse au sort des survivants. Mais il apporte un nouvel éclairage en observant un couple. Un jeune homme qui ne cesse de retourner les événements dans sa tête, qui démissionne et semble vouloir repartir à zéro. Puis sa compagne, qui paraît solide comme un roc, imperturbable. Il parle donc du traumatisme mais aussi du couple et des limites de l’amour.

Inspiré du roman autobiographique de Ramón González, Un an, une nuit montre avec subtilité qu’il y a autant de manières de réagir à un événement traumatisant que d’êtres humains. Il a surtout la finesse de ne pas chercher les larmes faciles. On se concentre sur le quotidien des deux victimes. Ce qui s’est passé dans la salle de concerts cette nuit-là est évoqué, par bribes. Il n’en fallait pas plus.

"Un an, une nuit", de Isaki Lacuesta (2023)
"Un an, une nuit", de Isaki Lacuesta (2023) ©
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