François Damiens dans la peau d’un tueur aux côtés de Laura Felpin
Pour "Les complices", en salle ce mercredi, François Damiens s’est mis dans la peau d’un tueur à gages.
- Publié le 24-04-2023 à 08h54
- Mis à jour le 25-04-2023 à 14h56
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François Damiens donne la réplique à l’humoriste Laura Felpin dans la comédie noire Les complices. Une histoire de tueur à gages et de ses voisins, un sympathique couple un rien plan-plan.
François Damiens, comment se met-on dans la peau d’un tueur à gages ?
En fait, il doit être normal pour passer à travers les gouttes. Mais je pense que quand on tue des gens à longueur de journée, ça finit par agir sur le mental et sur le physique des gens. C’est un type qui ne dit pas bonjour, ni au revoir ou merci. On n’a pas envie d’aller boire un verre avec lui !
Heureusement, il évolue.
Le film démarre très froidement. On pourrait croire qu’il n’a pas de sentiments ce type. Puis au contact de ses voisins, on se rend compte qu’il a un cœur qui bat et une certaine humanité. C’est une opération de vase communicant qui débute et on se rend compte qu’ils arrivent à communiquer, à se parler. Ils font de lui quelqu’un de mieux, en essayant de révéler qu’il a quand même un petit coin de ciel bleu, ce type. Je trouve toujours ça intéressant de jouer un personnage abject et d’essayer de l’humaniser.
Avez-vous trouvé des points communs entre le métier d’acteur et celui de tueur à gages ?
C’est un métier où on travaille sans filet. On est un peu à côté de la réalité aussi. Ça a un côté un peu cow-boy, mais où il faut être discret. Enfin, moi, j’essaie d’être plus ou moins discret dans ma vie. Je ne suis pas sur toutes les brocantes le week-end. J’essaie de louvoyer.
Ce sont des métiers sur lesquels on fantasme, aussi.
Oui ! Je me souviens d’une interview de la femme de Patrick Haemers, qui a été l’ennemi public n° 1 en Belgique. Dans un documentaire, elle expliquait comment était Patrick Haemers avant de commettre un braquage. Elle racontait comment il était chez lui avant d’aller "faire ce qu’il avait à faire" comme elle dit. Je trouvais ça intéressant d’avoir l’autre côté, pas la scène de braquage. Voir comment le type est avant de faire ça. J’aime quand on s’intéresse à l’envers du décor. Ici, c’est un polar traité de l’intérieur. Pour moi, c’était jouissif de pouvoir montrer que ce type a une vie amoureuse, on voit ses relations avec ses voisins, dans son quotidien et pas simplement la partie visible.