The Whale [CRITIQUE] - Moby Dick en quête de rédemption

Charlie s’est réfugié dans la nourriture pour oublier son mal-être. Condamné par son obésité, il tente de renouer avec sa fille.

Élise Lenaerts
 Brendan Fraser a donné de sa personne pour ce rôle de prof obèse qui a perdu le goût de vivre.
Brendan Fraser a donné de sa personne pour ce rôle de prof obèse qui a perdu le goût de vivre. ©A24

Ce que ça raconte

Sur un canapé, dans un appartement sombre, un homme converse par écran interposé avec son auditoire. Charlie, prof d’anglais fan de Moby Dick, n’a plus quitté son appartement depuis des lustres. Atteint d’obésité morbide, il refuse de se faire soigner. Mais il aimerait tout de même faire une chose avant de mourir: revoir sa fille et se faire pardonner de l’avoir abandonnée.

Ce qu’on en pense

Quand on va voir un film de Darren Aronosky, on sait qu’on va potentiellement être très mal à l’aise. Le gaillard ( Requiem for a dream, The Wrestler) aime provoquer le spectateur. Il réussit donc fort bien son coup cette fois, n’hésitant pas à nous exposer en long et en large le corps de cet homme qui tente littéralement de se suicider par la nourriture.

Les images sont très fortes, imposant une forme de pitié face à cette épave qui transpire la détresse. Heureusement, The Whale ne se limite pas à ça. Le réalisateur livre une réflexion sur le sacrifice, la rédemption et l’amour. Comme souvent avec lui, on tombe un tantinet dans le mysticisme et le prêchi-prêcha, mais son récit tient la route.

Il offre, surtout, un fabuleux retour à l’oublié Brendan Fraser, méconnaissable et brillant dans le registre de l’âme blessée.

Drame de Darren Aronofsky. Avec Brendan Fraser et Sadie Sink. Durée: 1 h 57.

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