L’envol [CRITIQUE] - Être une femme libérée…
Une adaptation poétique du roman d'Alexandre Grin "Les voiles écarlates".
Publié le 07-03-2023 à 17h00
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Ce que ça raconte
Dans le nord de la France, Raphaël, soldat rescapé de la Première Guerre mondiale vit avec sa fille, Juliette, qu’il a élevée pratiquement seul. Juliette est devenue une jeune femme rêveuse, passionnée par le chant et la musique. Un été, lors d’une de ses escapades solitaires, elle rencontre une magicienne qui lui fait une prédiction. Un jour, des voiles rouges l’emporteront loin de son village…
Ce qu’on en pense
L’Italien Pietro Marcello ( Martin Eden) adapte librement le roman Les Voiles écarlates d’Alexandre Grin. Il en fait un drame historique qui lorgne vers le conte féministe poétique (carrément, oui) aux échos étonnamment modernes.
Le récit d’émancipation de cette jeune fille nous plonge dans le quotidien d’un village français de l’après-guerre. Il saisit les mentalités de l’époque, notamment le regard porté sur les femmes jugées trop libres comme Juliette.
Cet aspect nous raccroche au présent, de façon ténue, certes, mais c’est un parallèle intéressant. Un élément tangible auquel se raccrocher.
Car dans sa forme, L’Envol possède un côté clairement romanesque, qui tend parfois à être trop littéraire. L’intrigue (copieusement arrosée de musique) prend son temps, navigue vers le fantastique et l’éthéré.
C’est joli, charmant mais il faut rentrer dedans et ne pas se laisser distraire pour en apprécier toutes les nuances et subtilités.
Drame de Pietro Marcello. Avec Raphaël Thiéry et Juliette Jouan. Durée: 1 h 40.