Eux (Men) [CRITIQUE] - Ils sont partout, prêts à bondir
Les vieilles maisons en pierre et la végétation de la campagne anglaise servent un récit glauque à souhait. Bien joué!
Publié le 07-06-2022 à 17h00 - Mis à jour le 07-06-2022 à 17h31
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Ce que ça raconte
Ébranlée par le décès brutal de son mari, Harper part s’isoler dans un petit village dans la campagne anglaise. Le calme de l’endroit devrait lui permettre de se ressourcer et de faire son deuil. Mais c’était sans compter sur une présence inquiétante qui se met à la suivre au retour d’une balade dans les bois.
Ce qu’on en pense
Le cinéma d’horreur, c’est quand même vachement intelligent, parfois. Il n’y a pas que Get out qui parvient à soulever des questions sociétales en jouant sur les codes de l’épouvante: Alex Garland nous le montre en maniant aussi bien les images révulsantes et les ambiances glauques que la réflexion.
La mésaventure de cette jeune femme en plein deuil permet d’aborder les relations homme-femme, à coup de métaphores et parallèles. Alors, il faut suivre et cogiter un peu pour saisir ce que le bonhomme veut nous dire. Mais c’est nettement plus intéressant qu’une intrigue servie sur un plateau, à grand renfort de clichés. Il s’autorise même un brin d’humour déstabilisant, et un étrange côté biblique.
La scène qui touche
Le bouquet final qui mélange pure vision d’horreur et révélation, en allant au bout du délire mystique.
Film d’horreur d’Alex Garland. Avec Jessie Buckley et Rory Kinnear. Durée: 1h40.