One Second [CRITIQUE] - Le prisonnier, la fillette et la bobine
Le réalisateur chinois Zhang Yimou attaque la révolution culturelle en suivant deux exclus.
Publié le 31-05-2022 à 17h28 - Mis à jour le 31-05-2022 à 17h31
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Ce que ça raconte
Dans les années septante, alors que la Chine est en pleine révolution culturelle, un prisonnier en route vers un camp de travail s’échappe. Il traverse l’hostile désert du Nord-Ouest de la Chine, en direction d’un village pour voir sa fille dans les actualités projetées avant le film.
Mais sur son chemin, il croise une gamine qui subtilise la bobine, compromettant ses chances de voir sa fille à l’écran.
Ce qu’on en pense
Le réalisateur chinois Zhang Yimou ( Épouses et concubines ) filme une histoire d’amitié assez tendre, sur fond de drame historique. Dans des décors rappelant les westerns, il installe une histoire simple, qui critique, de manière assez évidente la révolution culturelle opérée par Mao. Cela lui a d’ailleurs valu, même si ce n’est pas le discours officiel, d’être retiré de la programmation de la Berlinale en 2019.
Au-delà de cet engagement politique, les chamailleries de ces deux exclus de la société lui permettent de livrer une déclaration d’amour au cinéma. Ça n’atteint pas la virtuosité de Cinéma Paradiso mais ça fait le taf, comme on dit.
La scène qui touche
Après avoir été trimballée dans le désert, la bobine est inutilisable. Les habitants du village s’unissent alors pour réparer les dégâts, motivés par leur envie de cinéma.
Drame de Zhang Yimou. Avec Zhang Yi et Wei Fan. Durée: 1 h 44.