Elizabeth: Portrait in Part(s) [CRITIQUE] - Sa majesté la reine de la pop culture
Elizabeth II fête ses 70 ans de règne. Après autant d’années sous le feu des projecteurs, on la connaît par cœur. Vraiment ?
Publié le 31-05-2022 à 17h12 - Mis à jour le 31-05-2022 à 17h13
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Son visage est aussi connu que celui de la Joconde. Il est imprimé sur des tasses, des taies d’oreiller, des porte-clés et on en passe. La reine Elizabeth II est une icône de la pop culture, il n’y a pas de doute. Elle fête cette année ses 70 ans de règne, soit son jubilé de platine. Le moment parfait pour sortir le documentaire de feu Roger Michell, Elizabeth: a portrait in part(s) .
On vous voit venir. Vous allez nous dire qu’on en a déjà vu des dizaines des docus et reportages sur la vie de la souveraine. Sans parler des films et de la fameuse série Netflix The Crown . C’est vrai, on vous l’accorde, on maîtrise plutôt bien le sujet, même en ne s’y intéressant pas forcément. Mais celui-ci s’attaque au personnage de Bebette, en prenant un angle plutôt original.
Une reine, une mère, une fille, une épouse
On découvre en effet la reine d’Angleterre à travers des thématiques, par bribes et morceaux choisis. Il n’est donc pas question d’une biographie plan-plan qui débute par un bébé joufflu sur un tapis poilu.
Le réalisateur a choisi de nous présenter la reine sous différentes facettes, pour composer un patchwork vivant. C’est une monarque, tout d’abord, très à cheval sur le protocole. On apprend ainsi des anecdotes amusantes sur l’étiquette, on fait la connaissance de ses doublures qui contribuent au déroulement millimétré de ses apparitions publiques.
Elizabeth II, c’est aussi un personnage, maintes fois parodié. C’est une cavalière, fervente amatrice de courses de chevaux. C’est une mère, une épouse amoureuse, une fille. Elle fait partie de la vie de nombreux Britanniques, prêts à patienter des heures parfois pour l’apercevoir ou échanger quelques mots.
Une énigme, malgré tout
C’est également un personnage mystérieux, dont on ne connaît finalement pas les véritables pensées. Au service de la couronne, la reine d’Angleterre porte un masque en permanence. Le documentaire n’évite pas les sujets plus polémiques, la mort de Diana, l’évincement des vilains petits canards Harry et Megan et la relation parfois malsaine de la famille royale avec les tabloïds.
Le réalisateur arrose tout ça de musique pop et de moments clés de l’histoire de l’Angleterre du XXe siècle. La vie de la souveraine au règne le plus long de l’histoire de la monarchie britannique est en effet intimement liée à celle de son pays. On la connaît presque par cœur mais elle nous échappe par moments. C’est une icône, comme on en fait pratiquement plus.
Documentaire de Roger Michell. Durée: 1h29.