Lingui, les liens sacrés - Ma fille, ma bataille
Ce que ça raconte
Publié le 11-01-2022 à 17h00
À N’Djamena, capitale du Tchad, Amina fait de son mieux pour joindre les deux bouts et subvenir à ses besoins et ceux de sa fille unique, Maria. Forte et fière, elle préfère vendre ses paniers tressés et garder son indépendance plutôt que d’accepter la demande en mariage de son voisin Brahim. Et tant pis si on jase sur son célibat dans le quartier…
Mais le jour où elle découvre que Maria est enceinte – comme elle à son âge –, le monde d'Amina s'écroule. " Je ne veux pas finir comme toi", lui dit sa fille: elle compte avorter. Plus facile à dire qu'à faire dans un pays où l'interruption de grossesse est condamnée autant par la religion que par la loi… Malgré leurs divergences, mère et fille décident de ne pas baisser les bras: les liens du sang, c'est sacré…
Ce qu’on en pense
Premier réalisateur tchadien à fouler le tapis rouge de Cannes, Mahamat-Saleh Haroun raconte dans ses films la société (Grisgris) et les conflits de son pays (comme la guerre civile dans Un homme qui crie) avec un style plutôt naturaliste et direct. Dans ce nouvel opus, à travers le parcours d'Amina et Maria, il questionne la condition féminine et les rapports de famille. Les enjeux sont assez évidents, mais l'interprétation des deux actrices infuse d'émotion et approfondit l'apparente simplicité du récit.
Drame de Mahamat-Saleh Haroun. Avec Achouackh Abakar Souleymane et Rihane Khalil Alio. Durée: 1 h 27.