Une vie démente - Maman déraille

– Elle est toujours bizarre, ma mère.»

Jean (Jean Le Peltier) et Noémie (Lucie Debay) viennent d’emménager et envisagent de fonder une famille. Leurs plans sont perturbés par le comportement erratique de Suzanne, la mère de Jean. Factures impayées, vêtements dépareillés, oublis: ils réalisent vite que ces «bizarreries» sont en fait les premiers signes de démence. Entre dilemmes de couple et gestion d’une personne en fin de vie, leur apprentissage de la parentalité ne sera pas celui qu’ils attendaient…

Ce qu’on en pense

Le récent The Father avec Antony Hopkins abordait la démence via l'angle du thriller. Tout le contraire ici: pour leur premier long, Ann Sirot et Raphaël Balboni choisissent d'en parler avec humour. Mais sans jamais se moquer: il y a une grande tendresse pour le personnage de Suzanne, la géniale Jo Deseure, qu'on sent inspirée d'êtres familiers.

On retrouve là l'humour absurde et l'univers pop et coloré qui ont fait le succès de leurs courts-métrages (Lucha Libre, Fable Domestique, Avec Thelma). Et le duo pousse le curseur esthétique plus loin avec le leitmotiv du papier peint fleuri. Le résultat est un petit bonbon acidulé qui mêle habilement émotion et éclats de rire.

Comédie dramatique de Ann Sirot et Raphaël Balboni. Avec Lucie Debay, Jean Le Peltier, Jo Deseure et Gilles Remiche. Durée: 1 h 27.