Reprenez donc un peu de joie avec l'humoriste liégeoise Claude François (vidéo)
"Y’a d’la joie… bordel !" un spectacle qui fait rire et réfléchir en mettant le doigt sur ces petites habitudes de la vie d’adulte qui font trop souvent disparaître notre joie.
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Publié le 17-03-2023 à 06h00 - Mis à jour le 22-03-2023 à 10h24
Elle s’appelle Claude François. Oui, comme le chanteur, mort l’année de sa naissance. Non, ses parents n’étaient même pas fans, "C’est de la pure bêtise", dit-elle. De ce nom pas facile à porter, elle a tiré une bonne dose d’autodérision. Et elle a décidé de la partager sur scène dans un spectacle autour de la joie.
L’énergique Liégeoise a (eu) d’autres vies, dont celle de formatrice en entreprise, spécialisée dans la prise de parole en public. Dans ses formations, elle a voulu parler de la joie, un peu trop souvent absente du monde du travail. "Je suis parfois atterrée des comportements trop sérieux qu’on a en entreprise. Ou dans la vie en général : regardez la tête qu’on tire quand on va faire des courses! Mais le format de conférence, c’est justement très sérieux. Et puis ce n’est pas moi."
Alors elle y a mis de l’humour et, encouragée par ses proches, elle a décidé d’aller plus loin et d’en faire un spectacle. D’abord en entreprise et maintenant sur scène. "C’est pour ça qu’il y a"bordel !"dans le titre, comme un poing sur la table. L’idée c’est de cultiver la joie de vivre, avec humour. Je ris de moi, de nous, de la société, de nos comportements…"
Le monde des masques et des costumes
"En devenant adulte, on a perdu notre capacité d’émerveillement, on est entrés dans le jeu des masques et des costumes". Mais si tout le monde se comportait comme des enfants, est-ce que ça ne serait pas un peu… le bordel, justement ? "Il y a une différence entre le comportement et l’outil. Les enfants ont la capacité à exprimer leurs émotions. Mais ils le font en se roulant par terre et en hurlant dans un magasin. Évidemment, un adulte ne va pas faire ça, c’est le comportement. Mais exprimer ses émotions, l’outil, ça c’est très bien, essentiel, même. Le problème, c’est qu’on nous a supprimé les deux."
La conviction que la vie vaut le coup

Cultiver sa joie, ça demande un peu d’efforts, admet Claude François. Mais ça en vaut la peine. Est-ce qu’il y a un secret ? Un seul peut-être: la conviction profonde que "la vie vaut le coup, que même si c’est compliqué, même si c’est inconfortable, j’en ferai quelque chose". "On peut se focaliser sur ce qu’il y a à améliorer, ou alors on peut regarder juste à côté. C’est un choix conscient. Pour ça, il faut s’entourer de gens soutenants, positifs". Des gens qui disent plus volontiers "comment je peux t’aider ?" plutôt que "n’y vas pas, tu vas te planter".
C’est vrai, on n’a pas toujours des gens comme ça autour de toi. Claude François parle d’expérience: quand elle a quitté un job stable et bien payé pour créer sa boîte, ses parents ont essayé de la décourager. "En disant ça, ils parlent de leur propre peur, et finalement, c’est un très beau message d’amour. Mais j’ai choisi d’aller voir d’autres gens qui étaient dans le même énergie que moi. On ne choisit pas toujours qui nous entoure, mais on peut choisir qui on écoute."
Parfois, dans la morosité ambiante, on a peur de dire "oh, moi ça va", c’est suspect. "Mais c’est grave si on en arrive là ! Ce n’est pas parce que ça va qu’on ne voit pas ce qui se passe dans le monde !"
Le 19 mars au Trocadéro à Liège, le 25 mars à l’Auditorium Abel Dubois à Mons, le 1er avril à La Ruche Théâtre à Charleroi, le 7 avril au Théâtre Marni à Bruxelles, le 14 avril à La Nef à Namur et le 22 avril à l’IMSA à Arlon. www.latourneedelajoie.com