Dani Lary: « je suis très fier d’avoir mon fils qui prend le relais »
L’illusionniste Dani Lary part en tournée avec son fils et un nouveau spectacle. Premier arrêt: la Belgique.
Publié le 05-01-2023 à 18h00
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Après avoir squatté la scène du Plus grand cabaret du monde, enchaîné les salles immenses comme le Zénith de Paris et fait apparaître des locomotives, le magicien Dani Lary revient avec un nouveau spectacle au titre intrigant: Comment faire disparaître son père ? Une histoire de famille, forcément, dans un loft, lors d’une fête d’anniversaire…
Dani Lary, comment avez-vous eu l’idée de ce spectacle ?
Ça m’est venu après le Covid. On a tous été affectés énormément par cette maladie et les salles de spectacle fermaient les unes après les autres. Économiquement parlant, il ne faut pas se voiler la face, les grands spectacles n’étaient plus du tout rentables. Tout cela a un impact sur le prix du billet. Alors je me suis demandé comment faire un spectacle qui soit économiquement rentable et qui intéresse les spectateurs, sans qu’ils doivent payer 150 €.
Vous avez donc opté pour une formule plus intimiste.
J’ai pris le chemin à l’envers. Ce n’est pas négatif, c’est plutôt positif parce que j’ai eu la chance de travailler très vite dans les grandes salles. Finalement, je n’ai jamais connu de spectacle plus intimiste, de cabaret, de théâtre. Maintenant, je peux parler aux gens. J’ai envie de m’adresser à eux, de leur serrer la main.
Quand il joue dans une plus petite salle, un magicien doit imaginer des tours différents ?
C’est beaucoup plus difficile pour nous parce que quand on fait un Zénith ou un Forest National, le premier rang est à 15 mètres. Là, je peux me permettre de faire apparaître et disparaître des trucs, on n’est pas dans le détail millimétré. Ici, les gens sont sur scène à côté de moi mais il faut aussi que les spectateurs dans le fond de la salle profitent. Il faut des trucs visuellement forts, tout en étonnant les gens à côté. Puis il y a du mentalisme, du stand up, du théâtre, plein de choses nouvelles.
Quel est votre regard sur l’évolution de la magie, qui s’accompagne maintenant d’humour ou de théâtre ?
Avec tous les démonstrateurs de tours sur Instagram, YouTube, et la facilité avec laquelle on voit ça à la télévision, la magie étonne beaucoup moins qu’avant. Je pense qu’aujourd’hui le public est devenu plus exigeant. Si vous allez voir un magicien qui vous fait pendant une heure des tours de magie vous allez vous dire "ouais, ça va, il est fort, mais c’est normal, c’est son métier". Mais une pièce de théâtre avec de l’émotion, dans laquelle les gens se retrouvent et peuvent se dire "tiens, ce magicien, finalement, il est comme nous, il vit avec son fils, il a aussi ses sentiments, ses galères", ça apporte quelque chose en plus. Ça n’empêche pas d’avoir des tours spectaculaires mais ça permet de rentrer dans mon intimité. Tous les gens qui m’apprécient et admirent mes tours, tout d’un coup, ont l’impression d’être mes amis.
Ils sont même invités dans le loft que vous partagez avec votre fils.
Effectivement, j’ai reproduit le loft dans lequel nous vivons. Je suis passionné par les voitures anciennes donc j’ai un camion coupé en deux qui sert de cabine de DJ à mon fils. Quand on fait des fêtes, c’est lui qui s’occupe de la musique. Le spectacle se passe pendant mon anniversaire. Ça commence très mal parce que mon fils ne veut pas le fêter avec moi. Puis les invités arrivent et la magie commence.
Le 13 janvier au Forum de Liège et le 14 janvier au Théâtre Royal de Mons. www.ticketmaster.be